Une maîtrise fédérale d'informatique

12 février 1975

Une maîtrise fédérale d'informatique

01 Informatique No. 322

Un pas en avant dans la Formation

Un nouvel examen de maîtrise pour les analystes en informatique vient d’être présenté au cours d’une conférence de presse à Berne, le 17 février.

Patronné par l’Union Centrale des Associations Patronales Suisses, cet examen vient à point pour combler le retard de la Suisse en matière de formation en informatique.

Approuvé par le Département Fédéral de l’Économie Publique, le règlement des examens précise les connaissances et expériences requises. Pour passer cet examen, les candidats doivent avoir exercé leur profession en tant que programmeur et (ou) analyste pendant au moins 3 ans pour l’examen préliminaire et 5 ans pour l’examen principal qui donne droit au diplôme. Cette disposition s’applique à tous ceux qui possèdent un certificat de maturité ou d’un diplôme d’école de commerce. D’autres candidats peuvent néanmoins s’inscrire, s’ils peuvent justifier d’une activité professionnelle de 6 ans au moins dont 3 dans la programmation et l’analyse.

Si la préparation n’est liée à aucune prescription particulière, des cours de préparation seront néanmoins offerts aux intéressés. En Suisse Alémanique, des institutions telles que la SSEC, Société Suisse des Employés de Commerce, proposent déjà des cours à partir du printemps à Bâle, Zurich et peut-être à Berne.

En Suisse romande, les choses sont moins avancées. Néanmoins des contacts ont été pris avec des organismes spécialisés. L’ADOSI (Association d’Organisation Scientifique du Travail) à Genève et la COREDE (Communauté Romande pour l’Économie d’Entreprise) entre autres seraient à même de dispenser ce type de formation.

En attendant, les candidats Romands ont d’emblée le droit de passer les examens en Suisse Alémanique dans leur langue maternelle.

Marielle Stamm


A bâtons rompus avec Roland Besancet, président du Groupement Romand d'Informatique

17 mars 1975

A bâtons rompus avec Roland Besancet, président du Groupement Romand d'Informatique

01 Informatique No. 326

 Roland Besancet
Roland Besancet

01: M. Besancet, vous êtes président du Groupement Romand de l’informatique depuis sa création, en juin 1971. Comment avez-vous été amené à prendre cette responsabilité?

Roland Besancet: J’étais, à l’époque, chef du service organisation générale chez Paillard et à ce titre chargé de préparer toutes les décisions, en matière informatique, de la société Yverdonoise. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai eu l’occasion de nouer des contacts avec les responsables des entreprises romandes les plus avancées en informatique, Nestlé, Charles Veillon , Publicitas, Sodéco, etc. Nous formions un cercle tout à fait « informel » et au cours de nos rencontres, échangions des informations variées sur les problèmes de gestion de centres de calcul, de salaires, etc. Petit à petit, la nécessité nous est apparue d’élargir ce cercle, de l’ouvrir à tous les utilisateurs d’informatique et tout de suite à l’échelle romande. Mais, pour cela, nous avons adopté une attitude très pragmatique, en noyautant d’abord, par petits groupes d’intéressés à l’échelon local, Neuchâtel, Lausanne, Fribourg, dès 1970. En juin 1971, dès l’Assemblée Constitutive, nous obtenions le patronage de la Chambre Vaudoise du Commerce et de l’Industrie. C’était une très grande garantie du sérieux de nos activités. D’une poignée à la création, nous sommes passés à soixante-douze membres aujourd’hui.

01: Quelle est la philosophie du GRI en matière de nouveaux adhérents?

RB : Les utilisateurs ne savent pas assez que le GRI, c’est l’auberge espagnole. Notre action, en fait, s’oriente dans une double direction: d’une part les entreprises qui abordent seulement maintenant l’informatique, avec toutes les difficultés que cela implique, d’autre part et à l’opposé, les entreprises pilotes qui possèdent déjà une grande expérience dans ce domaine. Ceci peut paraître contradictoire mais c’est dans l’ordre des choses. Au GRI, il y a les preneurs et il y a les donneurs.

01: Comment arrivez-vous à concilier les deux?

RB: En motivant les uns et les autres. Nous avons entrepris, pour le premier groupe, une action de sensibilisation à l’informatique qui, je l’espère, sera fructueuse. Un cycle de trois séances d’information sur le thème « l’informatique dans les PME » lui était particulièrement destiné. Chaque participant a rempli, au cours de ces séances, dont la dernière a eu lieu le 6 mars, un questionnaire destiné à nous faire mieux cerner les problèmes de ces entreprises et ce qu’elles attendent de nous. Nous organisons, également, en avril-mai, un cours pour correspondant informatique.

01: Qu’entendez-vous par « correspondant informatique? »

RB: Le correspondant informatique est le trait d’union entre le service informatique et le service utilisateur. Il joue un rôle déterminant dans l’élaboration, la mise en place et la maintenance d’applications informatiques et formule à l’égard du service informatique les désirs et les besoins de son département.

01: Si vous contentez ainsi certainement, une grande partie de vos adhérents, votre action n_est-elle pas plus difficile auprès des entreprises pilotes les donneurs, pour reprendre vos propres termes ?

RB: Certainement. C’est pourquoi nous cherchons à les attirer en animant un groupe d’échanges sur les problèmes de banques de données auxquels sont confrontées toutes ces grandes entreprises, Bobst, Givaudan, Nestlé, Publicitas, Charles Veillon. Certaines d’entre elles, comme Nestlé, font déjà partie du GRI où elles sont très actives et nous ne désespérons pas d’enregistrer bientôt la participation des autres. Le groupe ASUAG à Bienne qui est le premier groupe horloger de Suisse ne vient-il pas de se joindre à nous?

Je suis personnellement membre de la société américaine SMIS, the Society for Management Information Systems. Je souhaite que dans un avenir proche, un groupe d’études du GRI soit assez avancé pour entretenir avec cette société des échanges fructueux.

01: Et sur le plan géographique, êtes-vous vraiment « romands » et représentés dans tous les cantons de langue française?

RB: Oui, mais de manière inégale. Notre audience doit s’élargir à Genève, au Valais, dans le Jura bernois. Notre méthode sera calquée sur les actions entreprises à la naissance d du GRI. Des membres actifs du GRI susciteront l’intérêt de nouveaux groupes dans les localités. J’anime moi-même un de ces groupes à la Chaux-de-Fonds.

01: Et sur le plan national? Quels sont vos rapports avec votre homologue de Suisse alémanique, la SVD (Schweizerische Vereinigung für Datenverarbeitung)?

RB: La SVD a rang d’ancienneté. Créée en 1968. elle a dépassé aujourd’hui le cap des cent membres. Les Tessinois lui sont rattachés. Nous travaillons ensemble à harmoniser nos structures, car nos objectifs sont identiques. Nous échangeons des informations, notamment en matière de formation. Comme vous le savez, une maîtrise d’informatique vient d’être instituée sur le plan fédéral.

Plusieurs organismes, comme l’IDV et le SIB (Schweizerisches Institut für Betriebsökonomie) ont déjà mis sur pied un enseignement destiné à préparer ce diplôme, en Suisse alémanique. Notre rôle sera de coordonner cette formation auprès des organismes romands correspondants, comme la COREDE et l’ADOST. Je suis d’ailleurs moi-même membre de la commission « Formation » de l’ADOST.

Il n’est, bien sûr, pas exclu que le GRI organise lui-même certains modules de formation.

01: A ce sujet, vous faites souvent appel aux sociétés de service pour l’animation de vos séances d’information ou de formation. Pensez-vous qu’elles ont un rôle à jouer dans le développement de l’informatique en Suisse?

RB: Il est capital, à plusieurs titres. Les SCI disposent de connaissances spécialisées et de sources d’information qui font défaut à la majeure partie des entreprises. Celles-ci sont cloisonnées dans leurs structures, dans leurs habitudes. Le rôle d’innovation des SCI est essentiel: elles développent de nouveaux outils, de nouvelles applications qui accélèrent l’évolution des entreprises.

De plus, nous sommes, en Suisse, dans un marché où il y a un net suréquipement en ordinateurs. Les SCI peuvent être utiles en apportant des solutions pour rentabiliser efficacement les équipements existants et freiner éventuellement des achats inutiles.

01: Dans ce domaine, leur intervention sera de plus en plus appréciable dans la mesure où déjà en Suisse, on observe un certain ralentissement de l’activité économique.

RB: Il ne faut pas encore « peindre le Diable sur la muraille »! Certains secteurs ont, il est vrai, des difficultés comme le bâtiment et l’industrie horlogère. Néanmoins, dans les autres domaines, ce n’est pas encore très perceptible. Mais, vous me donnez une idée, en effectuant des sondages auprès des responsables de l’informatique quant à leurs projets d’investissements, le GRI pourrait devenir un « thermomètre » de la conjoncture informatique.

Propos recueillis par Marielle Stamm


Les ordinateurs en Suisse - Enquête de l'IAUF

14 avril 1975

Les ordinateurs en Suisse - Enquête de l'IAUF

01 Informatique No. 330

En 1974, l’Institut pour l’Automation et la Recherche Opérationnelle de l’Université de Fribourg (IAUF) a entrepris une nouvelle enquête sur les ordinateurs en Suisse. Il s’agit de la sixième enquête de ce genre entreprise par l’IAUF. La première a eu lieu en 1967 et elle avait été mise à jour en 1968. Ces deux premières enquêtes étaient basées sur le procédé de la boule de neige : un petit groupe d’entreprises ayant un ordinateur avait été contacté et prié de nous fournir les adresses d’autres entreprises ayant aussi un ordinateur. Ce procédé peut donner lieu à des erreurs, si le premier groupe se compose d’entreprises utilisant des ordinateurs d’un seul constructeur.

Pour cette raison, en 1969-70 on a utilisé un autre procédé et choisi un échantillon au hasard parmi les entreprises suisses. Pour assurer de meilleurs résultats, on a pris toutes les entreprises ayant une certaine grandeur, et toutes les grandes banques et assurances, ainsi que les banques cantonales.

L’Enquête de 1974, dont voici les premiers résultats, est basée sur 18 025 entreprises. Parmi ces entreprises nous avons choisi toutes celles ayant plus de deux cents employés, ainsi que toutes les grandes banques et banques cantonales. Le nombre de ces entreprises était de 1 895. Des 16 170 entreprises restantes nous avons choisi au hasard un échantillon de 5 %, c’est-à-dire 807 entreprises. De ce fait, notre enquête est basée sur 2 702 entreprises au total.

A ces 2 702 entreprises nous avons envoyé un questionnaire assez volumineux. En tout, 80 % de ces questionnaires nous ont été retournés. ce qui signifie un taux de réponses très élevé.

Quels sont les résultats de cette récente enquête ? En juillet 1974 il y avait, en Suisse, 2 140 ordinateurs installés. Presque la moitié de ces ordinateurs était installée en Suisse nord-est et un quart en Suisse d’ouest. Il est vrai que le nombre d’entreprises est différent d’une région à l’autre. Le tableau 1 nous donne une image de la répartition des ordinateurs d’après régions.

Tableau 1

En moyenne, il y a plus d’un ordinateur par entreprise. La plupart des entreprises n’utilisent qu’un ordinateur, mais par contre d’autres en utilisent plusieurs.

Tableau 2


La moitié des ordinateurs installés en Suisse sont des ordinateurs IBM. Les constructeurs les plus connus en Suisse sont avec IBM, NCR, Honeywell-Bull et Univac réunissant 86 % des ordinateurs.

Tableau 3


Une entreprise utilisant un ordinateur a besoin d’un personnel qualifié Celui-ci se compose de différents spécialistes dont la qualification est différente selon la taille de l’ordinateur.

Tableau 4


Parmi ces spécialistes il y a 722, soit 6% d’universitaires. Ce pourcentage peut sembler bas, mais lorsqu’on sait que ce pourcentage est pour toute la population de 3%, on peut considérer qu’il est très haut. Il serait probablement plus haut, s’il y avait plus de possibilités de formation informatique dans les universités.

L’éventail des salaires de ces spécialistes n’est relativement pas très large. Salaires moyens par mois:

  • Organisateurs, analystes: 3 853 CHF
  • Analystes-programmeurs: 3 218 CHF
  • Programmeurs: 2 680 CHF
  • Opérateurs: 2 285 CHF
  • Perforatrices: 1 752 CHF

En 1961, il y avait 26 ordinateurs en Suisse. Deux ans plus tard, il y avait déjà 172 ordinateurs. Le cap des mille ordinateurs a été atteint en 1969, et en 1974 celui des deux mille a été dépassé. En suivant l’évolution des ordinateurs en Suisse, on s’aperçoit que les mini et les micro-ordinateurs sont de plus en plus demandés. La possibilité du télétraitement est de plus en plus employée. C’est ainsi que le nombre des terminaux en Suisse était au milieu de l’année 1974 de 4 690, soit le double du nombre des ordinateurs. On constate aussi une certaine saturation du marché des ordinateurs, ce qui n’est pas surprenant puisque la Suisse est un des pays les plus automatisés en Europe occidentale. La valeur des ordinateurs installés est de 3,4 milliards de F.

Ernst P. Billeter
Directeur de l’Institut pour l’Automation et la Recherche Opérationnelle de l’Université de Fribourg


PISA, ou l'armée suisse en banque de données

9 juin 1975

PISA, ou l'armée suisse en banque de données

01 Informatique No. 338

Dès septembre 1975, 90 000 soldats suisses participeront à l’expérience pilote qui conduira à l’élaboration d’une banque de données pour la totalité de l’armée du pays.

L’armée suisse est, sans doute, l’armée non professionnelle la plus minutieusement organisée. Cette organisation nécessite une quantité de travaux administratifs à divers échelons. Soucieux de soulager les autorités militaires concernées, chefs de section, commandants de troupe, autorités cantonales, le Département Militaire Fédéral a entrepris, dès 1972, l’étude d’un projet, le projet PISA (Personal Informations System der Armée), visant à créer un système central d’information pour les personnes incorporées. PISA réunira, dans une vaste banque de données, les informations personnelles nécessaires à la tenue des contrôles d’un million de soldats suisses.

Vu l’ampleur du projet, dont l’enveloppe financière est évaluée à environ 50 millions de CHF, on comprend que le service de l’adjudance, qui a été chargé de conduire les opérations, ait mis tous les atouts dans son jeu, pour en obtenir le succès.

Un cahier des charges a été remis, au mois d’août 1974, aux constructeurs désireux de soumettre leurs propositions. Sur cette base, 6 offres ont été remises dès le mois de février dernier et sont à l’étude au service de l’adjudance, aidé dans cette tâche par deux sociétés de services suisses. Si l’origine des offres n’est pas révélée, il n’est pas très difficile néanmoins d’en imaginer la provenance, à savoir les principaux grands constructeurs. Il est fort vraisemblable que seuls deux ou trois d’entre eux sont à même de proposer le système complet, soit l’ordinateur central de grande puissance et tous les terminaux. Il est possible également que la direction de PISA sélectionne deux fournisseurs différents, l’un pour le système central, l’autre pour les périphériques.

Parallèlement au dépouillement de ces offres et aussi pour en mieux discerner la valeur, la direction de PISA prépare une expérience pilote qui débutera à l’automne prochain. Elle touche les troupes mécanisées et légères ainsi que tous les soldats du canton de Berne, Berne ayant été choisie notamment pour son bilinguisme. En tout, cela représente environ 9 000 hommes, soit un peu moins de 10% de l’effectif total. Les travaux sont effectués au centre de calcul du Département Militaire qui utilise des ordinateurs IBM.

La direction de PISA se basera ainsi à la fois sur l’évaluation des offres du matériel et sur les résultats de l’expérience pilote pour effectuer des calculs de rentabilité et rédiger un rapport qui sera soumis au Conseil Fédéral au début de 1976. S’il est approuvé dans des délais raisonnables, PISA devrait être opérationnel dès 1980.

Les objections à PISA pourraient être à la fois d’ordre politique et psychologique. Objections des autorités militaires cantonales face à un système centralisé et objections des individus contre les dangers d’une banque de données qui porteraient atteinte aux droits de la personne.

Le colonel Rolf Sprenger, à la direction du projet, insiste particulièrement sur ces deux points: « Les autorités militaires cantonales effectueront moins de travaux fastidieux mais elles jouiront des mêmes prérogatives et recevront les mêmes informations qu’avant. Par ailleurs, la sécurité des données sera encore mieux assurée dans un système centralisé que dans un système où plusieurs contrôles interviennent successivement ». Pour mieux informer les futurs utilisateurs du déroulement des travaux, le service de l’adjudance rédige à l’attention de chaque commandant de troupe, un journal du projet, le PISA Report.

Et déjà, au-delà du projet actuel, on entrevoit l’étape future dans les années 80-90, un système de conduite entièrement automatisé.

Marielle Stamm


A l'hôpital de Genève, première étape pour le système Diogène

9 décembre 1974

A l'hôpital de Genève, première étape pour le système Diogène

01 Informatique No. 312

A terme: l’infirmière au terminal

A l’occasion des journées de l’Association Suisse Pour l’Automatique (ASPA) tenues à Genève sur le thème de l’informatique médicale, l’hôpital de cette ville a inauguré, il y a peu de temps, son nouveau centre de calcul où Control Data vient d’installer plus de la moitié du matériel destiné au système Diogène.

Ainsi se concrétise la première phase du projet Diogène, vaste système intégré d’information hospitalier, qui se situe à l’avant-garde des projets élaborés dans le domaine de la santé, en Europe comme aux États-Unis.

Dès 1969, le plan de réalisation d’un tel système était établi en vue de faire face a l’accroissement prévu de la population de Genève et pour diminuer la durée moyenne des hospitalisations.

En mai 1973, Control Data était sélectionné pour réaliser un tel système pour lequel un prêt de 25 millions de francs suisses a été accepté par quatre grandes banques genevoises à la demande du département de la prévoyance et de la santé publique de Genève.

Près de la moitié de ce montant doit revenir au constructeur. Conformément au planning établi, Control Data vient de livrer un Cyber 72 d’une mémoire de 98K mots de 60 bits, auquel sont adjoints une extension mémoire de 25K (ECS) 6 dérouleurs de bande, 6 unités de disques soit 670 millions de caractères, une console opérateur, une imprimante rapide et un lecteur de cartes. La configuration, qui comprendra aussi un Cyber 72/16, sera livrée dans le courant de 1977, date présumée de l’entrée en production du système Diogène pour l’ensemble de l’hôpital cantonal.

Le projet Diogène couvre la prise en charge en temps réel de toutes les informations relatives à sept grands domaines d’applications:

  • l’admission d’un patient a l’hôpital, l’aspect hôtelier de son séjour, sa sortie;
  • les demandes d’examen de laboratoire, la collecte des résultats et leur archivage;
  • les prescriptions de médicaments pharmaceutiques;
  • l’organisation des rendez-vous pour des consultations spécialisées;
  • l’édition de graphiques relatifs au séjour du patient et l’évolution de sa maladie;
  • la gestion administrative et comptable liée aux six domaines précédents. y compris la gestion des stocks.

Chacune des applications citées a été considérée à un triple point de vue: ses fichiers spécifiques, ses fonctions externes, ses documents édités. Cette analyse a conduit à effectuer une véritable structuration des fichiers logiques de la banque de données.

La philosophie du projet Diogène est axée sur l’importance de l’infirmière au sein de l’hôpital. Toutes les informations et tous les traitements transitent par son intermédiaire. C’est pourquoi la saisie des données a été concentrée au niveau des 120 postes d’infirmières qui comprennent chacun un téléphone, un écran et une imprimante. Afin d’éviter totalement les problèmes posés par la manipulation de terminaux par les infirmières, assez réticentes à leur usage, un pool d’opératrices (24 en période de pointe) répond à leurs appels téléphoniques et effectue les demandes et les réponses au système sur des écrans interactifs sensibles au toucher. Les messages s’inscrivent en même temps, sur l’écran de l’opératrice et celui de l’infirmière et sont édités après avoir été enregistrés sur la petite imprimante de l’infirmière. Cette contrainte a déterminé un temps de réponse d’une seconde dans 99% des cas. Toute la conception du système tourne autour de cette exigence essentielle.

Par ailleurs, des études statistiques ont permis d’analyser les composantes des pics d’activité dans la vie de l’hôpital au cours de la journée (entre 10 et 12 heures et entre 16 et 18 heures) et au cours de la semaine, le lundi étant la journée la plus chargée. Le système doit être à même d’assumer sans failles l’activité maximum de l’hôpital.

Le logiciel d’exploitation et de télécommunication (time-sharing et temps réel) est développé par Control Data. Le logiciel des applications, dont le compilateur de l’arbre de capture, est réalisé par la division d’informatique de l’hôpital, qui compte actuellement 40 personnes et dont l’effectif sera porté à 60 en 1975.

Il est actuellement fortement question de substituer au système d’exploitation TOOS (Transaction Oriented Operating Systern) dont une partie a été développée pour le projet Ubisco de l’UBS à Zurich, le système NOS (Network Operating System) qui n’est autre que le système Kronos 2,7. Control Data développe ce système comme standard de base pour l’ensemble de sa gamme 6000. En effet, les travaux relatifs à TOOS sont arrêtés depuis la décision d’UBS d’interrompre son contrat avec Control Data. Par ailleurs, les performances de NOS sont encore insuffisamment déterminées. Satisferont-elles à la contrainte du temps de réponse de une seconde exigée par le cahier des charges du projets Diogène? L’avantage de NOS est, qu’étant tout à fait standard, il permet de considérer sans problèmes, d’une part l’échange des Cyber 72 contre des Cyber 172, sortis depuis six mois et dont les performances sont supérieures aux Cyber 72 et, d’autre part, l’adoption du nouveau système standard front-end Control Data, susceptible de supporter toute la charge du réseau hospitalier de télécommunications. Ce n’est que dans la dernière phase du projet que seront sélectionnés, en fonction des derniers développements de la technologie, les différents terminaux, écran interactif, écran et téléimprimante, qui seront situés dans le pool des opératrices et dans les postes d’infirmières.

Marielle Stamm


Hermès Précisa: de la boîte à musique à l'ordinateur de bureau

2 décembre 1974

Hermès Précisa: de la boîte à musique à l'ordinateur de bureau

01 Informatique No. 311

Hermès Précisa International SA, qui vient d’abandonner l’ancienne dénomination « Paillard », annonce qu’elle réalisera en 1974 une augmentation du chiffre d’affaires d’environ 18% par rapport à l’an passé.

La firme suisse qui, à sa création dans le Jura en 1814, fabriquait des boîtes à musique et des mouvements d’horlogerie, a connu un essor particulièrement remarquable dans les années 1930 avec la fabrication des premières machines à écrire plates Hermès dont elle eut l’exclusivité pendant 15 ans. Dès 1956, Hermès-Paillard s’oriente vers la fabrication de machines d’organisation et sort ses premières machines comptables en 1962. Dix ans après, la société aborde enfin l’informatique avec son premier ordinateur de bureau, le système 210, conçu pour résoudre les problèmes de gestion, d’administration, de facturation et de comptabilité. En 1973, sort le modèle F5, plus spécialement destiné aux travaux de facturation et de comptabilité financière. A la foire de Hanovre, en avril prochain, Hermès présentera un nouveau modèle, le système 211 qui offre des améliorations importantes par rapport au système 210. Comme le 210, il a une mémoire centrale de 2 à 10K, mais il est doté d’une imprimante plus rapide, le modèle 600 (60 caractères à la seconde) avec double introducteur frontal et double tracteur. L’originalité du 211 réside surtout dans l’adjonction d’une mémoire de masse auxiliaire sur double disquette IBM (250 000 octets par disquette). L’utilisation des disquettes offre ainsi, outre une augmentation des performances (taille mémoire, vitesse d’accès, maniabilité du support) la possibilité de traiter les informations qui y sont contenues sur les matériels IBM.

Hermès est aujourd’hui une entreprise qui regroupe 5 000 personnes dont 2 500 sur le territoire suisse. Ses produits sont fabriqués soit en Suisse, dans les usines d’Yverdon, de Zurich et Sainte-Croix (Jura), soit à l’étranger, Brésil et Roumanie. L’usine française de Beaucourt a été cédée, l’an dernier, à un groupe français. Les salaires y étaient trop élevés. Si la production des machines à écrire s’oriente en partie vers la Roumanie, parce que les coûts de production y sont moins élevés, en revanche c’est à Yverdon que sont fabriquées les machines plus sophistiquées, facturières, machines comptables et ordinateurs de bureau.

Le département système, qui représente environ 30% de l’activité totale d’Hermès, a vendu depuis 1962 plus de 10 000 systèmes dont 500 F5 et 500 systèmes 210. Le 210 coûte entre 40 et 70 000 CHF, le 211 sera vendu, dans la configuration avec disquettes, entre 70 et 100 000 CHF.

Paradoxalement, le marché suisse représente un faible pourcentage de l’activité commerciale de la firme, moins de 15%. Nul n’est prophète en son pays. 85% des systèmes sont ainsi soit vendus par l’intermédiaire des 8 filiales de vente étrangères, situées en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, au Danemark, aux États-Unis, en France (2 filiales, Japy et Hermès), et en Hollande, soit exportées directement dans 14 autres pays.

Il est curieux d’observer que les pays où Hermès enregistre ses meilleurs succès commerciaux, sont l’Italie, malgré la concurrence d’Olivetti, et l’Afrique du Sud, où Hermès est installée depuis plus de 40 ans.

A noter qu’Hermès commercialise en Suisse et à l’étranger ses imprimantes (modèles 400 et 600) à des distributeurs OEM.

Marielle Stamm


Longines à l'heure des "périph"

12 mai 1975

Longines à l'heure des «périph»

01 Informatique No. 334

La société horlogère Longines a décidé d’étendre ses activités dans le secteur des périphériques d’ordinateurs.

Se basant sur sa double expérience à la fois dans le domaine de la petite mécanique de précision et de l’électronique qui a déjà fait ses preuves avec des appareils destinés au chronométrage sportif, Longines a mis au point un lecteur de marques optiques (OMR), une imprimante rapide et un microprocesseur. Le lecteur de cartes OMR, dont le prix sera inférieur à 4 000 CHF, est destiné à la prise de données en faible quantité et à leur transmission rapide à l’ordinateur. C’est dans les laboratoires ou les ateliers que son utilisation sera la plus intéressante.

L’imprimante, dont le prix est aussi inférieur à 4 000 CHF, imprime en continu à une vitesse de 200 caractères-seconde. Elle peut être programmée en vue de produire des caractères spéciaux et des graphismes divers.

Le microprocesseur mis au point par Longines, basé sur concentrateur de données et concentrateurs de données et au pilotage d’applications. Les périphériques Longines seront présentés à la BUFA, en septembre prochain. La société Datamat, à Genève, qui représente déjà un certain nombre de produits américains, Digidata et Okidata, est chargée de la commercialisation des produits Longines et du développement de nouvelles applications. Dans une première étape, la commercialisation se fera seulement sur le marché suisse.


Un système d'enregistrement de données sur cassettes à base de microprocesseur

25 novembre 1974

Un système d'enregistrement de données sur cassettes à base de microprocesseur

01 Informatique No. 310

Nouveau produit suisse

Intelifile BG 7000
Intelifile BG 7000

Un nouveau système d’enregistrement de données digitales, l’Intelifile BG 7000 vient d’être annoncé à Lausanne par Bobst Graphic, division de J. Bobst et fils.

L’Intelifile BG 7000 permet l’écriture, la lecture et le stockage de données digitales sur des cassettes 3M. Entièrement modulaire le BG 7000 permet de travailler avec un ou plusieurs transporteurs de cassette (jusqu’à 8) et, dans sa version 4 pistes, permet de stocker jusqu’à 2 millions de caractères par cassette.

Il est équipé de mémoires tampons, ce qui lui permet de recevoir ou d’envoyer des données à des vitesses comprises entre 0 et 300 000 caractères/seconde.

Bobst Graphic, dont l’activité principale est la fabrication de matériel de photocomposition, a développé le BG 7000 en collaboration avec la société de conseil Captronix, pour améliorer la saisie des textes à la sortie des différents claviers. Le BG 7000 s’intègre dans le système modulaire de photocomposition Eurocat qui a été mis sur le marché par Bobst Graphic en 1972.

Le BG 7000 est équipé d’un contrôleur très sophistiqué qui utilise un microprocesseur Intel 8008. Ce microprocesseur effectue une suite de tâches logiques complexes et permet ainsi de contrôler l’exécution de commandes manuelles en provenance d’un équipement hôte peu élaboré. C’est ce qui fait l’originalité du BG 7000, qui est particulièrement adapté à une utilisation sur des équipements peu sophistiqués de saisie ou d’exécution de programmes tels que, claviers de saisie de données, système d’acquisition automatique de données scientifiques ou industrielles, pilotage de processus industriels ou de machines à contrôle numérique, périphériques de mini-ordinateur, systèmes de traitement de textes. Il est ainsi possible d’intégrer le BG 7000 dans de nombreuses applications. Enfin, l’unité logique étant programmée, on peut donc l’adapter à des commandes spéciales. C’est pourquoi le BG 7000 est un produit particulièrement destiné aux constructeurs d’équipements OEM.


La révolution des microprocesseurs aux Journées d'électronique de Lausanne

18 novembre 1974

La révolution des microprocesseurs aux Journées d'électronique de Lausanne

01 Informatique No. 309

Quatre ans après l’introduction des deux premiers microprocesseurs sur le marché, ce nouveau secteur de l’industrie connaît une expansion sans précédent. On dénombre aujourd’hui au moins 25 microprocesseurs différents, dont les plus évolués, il faut le dire, sont encore au stade du développement.

Le microprocesseur, composé d’un seul circuit intégré sur lequel sont logées les unités arithmétiques et de contrôle, offre par sa miniaturisation le double avantage d’une grande souplesse d’utilisation et d’un faible coût, entre 40 et 400 dollars. Néanmoins sa vitesse réduite par rapport à celles qu’offrent les miniordinateurs freine son utilisation dans les applications temps réel.

Les possibilités immenses offertes par les microprocesseurs expliquent le choix qu’en ont fait les organisateurs des journées d’électronique de Lausanne comme thème de leur session 1974.

Ces journées patronnées, depuis leur création en 1970, par le professeur R. Dessoulavy et organisées cette année avec le professeur J. D. Nicoud, tous deux professeurs à l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont connu un vif succès du 14 au 20 octobre dernier.

Près de 700 participants, dont environ 450 Suisses et 250 étrangers, ont été attirés par ce sujet d’avant-garde et par la qualité et la diversité des conférenciers, recrutés parmi les plus éminents spécialistes des microprocesseurs des États-Unis et d’Europe.

Les organisateurs ont même dû refuser plus de 100 personnes, dans l’impossibilité où ils étaient de faire reculer les murs du grand Aula de l’EPFL.

Les journées d’électronique s’inscrivent dans le cadre de la formation continue, ce qui explique la progression du programme au long des quatre journées. Après une initiation aux caractéristiques générales des microprocesseurs, destinée aux auditeurs non spécialistes, des conférences extrêmement techniques et détaillées ont donné une vue plus complète des différents produits accessibles sur le marché ou en cours de développement, ainsi que des outils indispensables à leur mise en œuvre.

Enfin, les deux dernières journées ont été consacrées aux applications des microprocesseurs, au traitement de l’information d’une part, et au contrôle industriel et à l’instrumentation d’autre part.

L’initiation générale aux techniques employées dans les microprocessing a été faite respectivement par le professeur Nicoud, de l’EPFL, le professeur Aspinall de l’Université de Swansea; R.E. Merrill de la société DEC abordait les problèmes de programmation et le professeur Dessoulavy décrivait les différentes technologies des circuits intégrés à large échelle et leur application à la réalisation des microprocesseurs.

Avec la conférence de J.L. Ogdin, président de la société américaine Micro Computer Technique, les auditeurs rentraient dans le vif du sujet, grâce à la description systématique des différents produits existants, annoncés et en voie de développement, et de leurs avantages respectifs. J.-L. Ogdin vient de publier une étude comparative très complète sur les microprocesseurs dans le cadre d’une série intitulée New Logic Note Book. Cette étude constitue un outil de premier choix pour l’ingénieur appelé à faire appel aux microprocesseurs. Les différents critères de sélection y sont analysés en fonction du besoin à satisfaire : conception de système, conception de matériel ou réalisation de logiciel.

Après cette entrée en matière, une série d’exposés très spécifiques et techniques, a permis à deux des principaux constructeurs de microprocesseurs, Intel et Motorola, de vanter les mérites respectifs de leur matériel : rapidité et microprogrammabilité de la nouvelle série 3000 chez Intel, modularité de la famille M6800 chez Motorola.

Puis ont suivi des exposés portant sur les outils spécifiques, matériel et logiciel, destinés à la mise en oeuvre de divers microprocesseurs, Moniteur WMCS 4, OXY « Debuggers » pour Intel 8008 et 8080, par exemple. Nous avons noté une expérience particulièrement intéressante que poursuit D. Dutoit au sein du laboratoire de calculatrices digitales de l’EPFL que dirige J.D. Nicoud. Avec la réalisation de ses micromodules, D. Dutoit a construit un outil destiné à la fois à l’enseignement de la structure et du fonctionnement des micro-ordinateurs et un outil d’aide au développement.

Les deux dernières sessions des journées d’électronique destinées aux applications des microprocesseurs (nous ne pouvons malheureusement pas les citer toutes), ont mis en relief le décalage entre les possibilités de la technologie d’aujourd’hui et les réalisations déjà en fonctionnement. La plupart d’entre elles sont centrées sur des systèmes fonctionnant à base de micro-ordinateurs où l’on a intégré un microprocesseur.

Ainsi ce dernier est au cœur de l’unité centrale lorsqu’il contrôle, par exemple, un terminal graphique qui permet, à la fois une visualisation précise de l’image et la communication directe entre le système graphique et l’utilisateur. Il peut aussi faire fonction de terminal portable à grande vitesse dans un réseau de commutation de messages transmis par radio. Une utilisation amusante de l’Intel 8008 a été relatée par un représentant de la firme suisse Zellweger qui a équipé les 500 chambres du plus grand hôtel de Kloten d’un système de réveil automatique.

En ce qui concerne les applications de type industriel, J.-J. Hirsch, de la société Alsthom à Grenoble, a exposé les possibilités offertes par les microprocesseurs en conduite automatique de processus, d’une part dans les applications de type séquentiel, d’autre part dans le domaine de la régulation. Dans le premier cas, le micro-ordinateur Micral, de la firme française R2E basé sur le microprocesseur Intel 8008 offre des performances intéressantes. Celles-ci seront encore accrues avec l’apparition prochaine sur le marché du Micral S basé sur l’Intel 8080 plus rapide.

Signalons enfin, la conférence particulièrement brillante de T. Kaegi de la société zurichoise Haeni, qui a décrit une utilisation du 8008 pour le test des circuits intégrés ou imprimés. Le test revient 5 fois moins cher que s’il est réalisé à l’aide d’un miniordinateur.

En complément de chaque série d’exposés, des tables rondes ont apporté une animation souvent très vive aux journées d’électronique. Elles ont souligné certaines divergences de vues parmi les spécialistes sur le podium et dans l’auditoire.

Quelle est la véritable vocation du microprocesseur? Doit-il se contenter de supplanter le miniordinateur dans les domaines d’application de celui-ci, ou doit-il se créer un domaine d’application spécifique dans des secteurs où le prix du miniordinateur décourage son utilisation? Les machines à laver de demain seront elles toutes équipées de leur microprocesseur? C’est là, pour certains, que réside la vraie révolution apportée par les microprocesseurs.

Mais si l’on opte pour la première solution, si on laisse les microprocesseurs aux seules mains des informaticiens, ne faudra-t-il pas nécessairement faire des progrès importants dans la réalisation du logiciel qui s’y adapte?

Devra-t-on se contenter de langages d’assemblage peu satisfaisants pour l’utilisateur ou favoriser le développement de langages évolués, tels que le PLM qui fonctionne sur Intel 8008 et 8080? Dans ce cas, ne court-on pas le danger d’une augmentation du prix du matériel en fonction de l’accroissement de la taille de mémoire nécessaire, supprimant ainsi l’avantage du coût modique du microprocesseur? En fait, cette affirmation ne résiste pas longtemps à l’argument inverse. Le prix des mémoires baisse chaque année, tandis que le salaire du programmeur est en progression constante.

Autre thème de discussion, le domaine d’application des multiprocesseurs. Les opinions se sont partagées entre les partisans d’une utilisation des microprocesseurs pour des tâches spécifiques distinctes, par exemple, dans un atelier de commande numérique de machines-outils, et ceux de la répartition d’une même tâche entre plusieurs microprocesseurs partageant la même mémoire.

Au cours de la table ronde de clôture, les spécialistes s’interrogeaient enfin sur les avantages des nouveaux microprocesseurs microprogrammables, cette particularité apportant une souplesse d’adaptation accrue. Et, tandis que les réalistes énuméraient les cas où les microprocesseurs sont encore déconseillés, lorsqu’il s’agit d’un traitement trop complexe, exigeant une trop grande rapidité ou des besoins en alimentation trop importants, les amateurs de prospective supputaient l’apparition des nanoprocesseurs de demain.

Souhaitons aux journées d’électronique 1975, qui auront pour thème « advanced signal processing technology », un succès aussi vif que celui des journées 1974.

Marielle Stamm