1978 – 2002

SMAKY Info

Les SMAKY News ont été écrits par les développeurs d’Epsitec, les utilisateurs ou les enseignants et étaient destinés aux utilisateurs du SMAKY pour les informer des nouveautés, tant au niveau du matériel (Smaky, périphériques, …) que du logiciel (bureautique, programmation, didacticiels, jeux, outils de gestion, …). Entre le 17 octobre 1978 et l’an 2002, Epsitec en a publié 140 qui ont été compilés dans les 5 chapitres ci-dessous.

Logo SMAKY NEWS dessiné par Daniel Roux
Logo SMAKY NEWS dessiné par Daniel Roux

Chapitre 1

Autour du SMAKY 6

Le premier SMAKY News concernait le SMAKY 6 avec, pour thèmes, la programmation avec AMEDEE et les appels systèmes. Par la suite, une quinzaine de bulletins ont été publiés pour le SMAKY 6.

SMAKY News est apparu avec la commercialisation du SMAKY 6 par Epsitec. Le premier numéro est paru le 17 août 1978.

Les améliorations matérielles et périphériques du SMAKY 6 ont occupé une bonne place dans les SMAKY News. On notera plus particulièrement le programmateur de proms, la cassette rapide 3M, le Winchester ou le disque souple (liste de modèles). Un sondage sur les extensions montre l’intérêt pour le programmateur et le floppy double.

Au niveau du système, plusieurs évolutions sont à noter:

  • La première révision permet de passer de 26 à 60 appels système.
  • En avril 1979, après une année de travail, SAMOS est né. Il permet l’accès unifié aux périphériques locaux et aux fichiers sur floppy. Il contient la première version du CLI (Command Line Interpreter) pour gérer les fichiers. Le système a évolué depuis la première version de SAMOS: affichage de textes fixes, intégration de l’horloge, notion de répertoire sur disquette. La version 1-H intègre le Winchester en juillet 1982.

Le SMAKY a connu une multitude de langages de programmation:

  • L’assembleur, avec AMEDEE, l’Assembleur-Moniteur-EDiteur Efficace d’Epsitec, qui permettait de mettre au point des programmes jusqu’à 1024 octets de long et sur plusieurs processeurs cibles.
  • SMILE (combinaison de l’éditeur EPRO et d’un assembleur) est créé sur le Smaky 6 et suivra l’évolutions de tous les Smakys suivants. Un mode d’emploi montre la richesse du clavier. La version 3.0 passe le cap des 1024 bytes et intègre le floppy. Beaucoup de nouveautés rendent cette version facile à utiliser. Il est également possible de générer des exécutables pour le Z80, le Z8000, le 8080, 8085, 6800, 2650 ou encore le SCMP.
  • Le BASIC, qui a été adapté par Daniel Roux à partir du Palo Alto Basic. En 1981, deux versions (binaire et BCD) co-existaient et la gestion des erreurs a entièrement été revue. Début 1982, un bulletin explique l’utilisation des fichiers avec des exemples.
  • Le FORTH, qui a été adapté au Collège Calvin à Genève.
  • Le Pascal UCSD ainsi qu’une version simplifiée: NADIA.

Comme aide à la programmation, des conseils et des outils ont été proposés:

Avec la commercialisation du Smaky 6, des outils de gestion sont naturellement apparus. Une gestion de stocks et une gestion d’adresses ont été les premiers. Une première comptabilité fait son apparition en 1981. Un éditeur de textes (ETEX) permet de rédiger des textes avec tout le confort de mise en page.

Chapitre 2

Le système PSOS

Avec le SMAKY 8, le système temps réel PSOS fait son apparition. Il a constamment évolué pour finir avec une version 12 compatible avec le SMAKY Infini.

L’évolution du système d’exploitation du SMAKY a été constante au fil des années:

  • En 1984, Psos 3.18 introduit le programme ICONE qui permet un accès facile aux programmes. La connectique du Smaky 100 est présentée.
  • En 1985, une liste de fichiers composant les principales applications est publiée.
  • Le traceur 4 couleurs SHARP-CE516P (A4, couleurs) a été intégré par l’EIG.
  • En 1986, le système 4</> est diffusé en amenant les fenêtres multiples et START.
  • En 1987, le CLE 4.1 autorise l’écriture de macros complexes.
  • En 1988, une nouvelle gestion des impressions est intégrée, suivie en 1989, du pilote pour l’imprimante laser RICOH. Le programme RESEAU permet l’utilisation de ressources réseau dans un environnement partagé (salle de classe p.ex.).
  • Le 14 mars 1988, Epsitec fête ses 10 ans et présente le Smaky 324.
    Pierre-Olivier Vallat publie une description de l’organisation d’une disquette suivie d’un mode d’emploi de l’éditeur de disque EDISK.
  • Les caractères vectoriels et XCAR ont été développés en 1989 avec le système version 6. Cette version permet dorénavant la vérification des disques en cas d’arrêt impropre.
  • En 1991, le classeur permet d’échanger (copier/coller) des informations entre les logiciels. Le système 7.0 amène une foule de nouveautés: nouvelle gestion des paramètres du Smaky, formats de disquettes différents, indication de raccourcis clavier, affichage de la couleur et le son.
  • Un outil de conversion Macintosh-Smaky est proposé par Jean-Marie Crausaz.
  • En 1991, on peut envoyer et recevoir des Fax avec FaxModem.
  • En 1992, le système 8 rend le Smaky plus convivial: dialogues pour la reprise ou le sauvetage enrichis, économiseur d’écran, etc.
  • En 1993, le système 9 introduit, entre autre, les impressions PostScript et la recherche de fichiers.
  • Un résumé des applications télématiques est rédigé par Jean-Marc Ledermann.
  • En 1995, des générateurs de caractères proposent des symboles à utiliser dans les applications.
  • Le fax peut finalement être envoyé comme une impression.
  • En 1996, le démarrage est revu avec un découpage propre des macros.
  • Les logiciels MFX, M-TOOLS et XMSDOS ouvrent le Smaky au monde PC pour des transferts de fichiers.
  • En 1996, un serveur de fichiers accessible par modem est mis à disposition.
  • En 1996, le système 10.5 est plus rapide avec plusieurs optimisations au niveau des fichiers.
  • La compression de fichiers est disponible avec le format standard ZIP.
  • En 1999, le Smaky Infini est distribué. ALAMBIC permet de générer des fichiers PDF sur le Smaky.
  • Le Smaky n’a pas échappé au « bug » de l’an 2000 et des corrections ont été nécessaires pour le système 12. Les Smaky 400 et Infini peuvent utiliser intelligemment l’impression et l’accès aux fichiers du PC.
  • Un réseau Z virtuel pour communiquer entre Smaky 400 et Smaky Infini est développé.
  • En 2002, des améliorations sont encore apportées au Smaky Infini.

Plusieurs concours de programmation ont été organisés:

  • En 1984, ce sont Otto Kölbl (simulateur de vol en BASIC), Michael Walz (jeu en assembleur), François Perrenoud (jeux en Modula) et Pascal Ackermann (jeu en assembleur) qui étaient les lauréats.
  • En 1985, Thomas Lemberger gagne pour son implémentation du Prolog, suivi de Jean-Luc Bovet (Pavages et polygones) et Emmanuel Zabey (9 ans!).
  • En 1986, le premier prix est remis à trois gagnants ex-aequo: M.Y. Bachmann, Mario Ferrario et E. Forte.
  • En 1988, le premier prix est remis à Pierre Fornerod pour le didacticiel Gourman.

Avec beaucoup de patience, Nicolas Ruffieux a réalisé de magnifiques représentations de monuments romands.

Chapitre 3

Les applications

De nombreuses applications touchant une multitude de domaines ont été développés sur les SMAKY.

Epsitec a développé des applications qui ont eu beaucoup de succès auprès de utilisateurs.

Plusieurs outils de traitements de textes ont vu le jour et montrent l’évolution dans ce domaine:

  • EDIT (1984) a été le premier. Il utilise la souris pour l’édition, sait couper les syllabes et intègre les graphiques réalisés avec PLAN. Le formatage se fait avec des commandes BOA (barre oblique arrière) et le texte est affiché avec une police à chasse fixe.
  • Début 1985, TEXT est annoncé. Les caractères affichés sont réels, les commandes BOA sont remplacées par des réglettes et les images collées sont visibles. La version 2.5 amène beaucoup de nouveautés et la version 4 contient une refonte du publipostage et l’intégration d’un module de calculs.
  • Fin 1989, le logiciel PAGE amène un outil de mise en page et regroupe le traitement de texte et les outils de dessins techniques et artistiques. La version 1.6 permet de créer des formules, des listes, des cadres et des arcs. La version 4.0 change l’interface d’utilisation et permet d’ancrer des objets dans le texte. La version 5 intègre les impressions PostScript, des dégradés et la création d’images en couleur. La version 5.5 intègre, parmi d’autres nouveautés, le courrier personnalisé. La version 5.6 permet de numéroter automatiquement les chapitres et la version 5.7 ajoute des fonctionnalités de tableur dans les listes.
  • Le dictionnaire électronique de 250’000 mots intègre également un dictionnaire des synonymes et la conversion de nombres chiffrés en toutes lettres. FORMULE est un éditeur graphique de formules mathématiques.

Les outils graphiques n’ont pas été délaissés:

  • En 1986, DESSIN permet de créer des dessins artistiques. La version 3.0 intègre des opérations plus performantes, des déformations d’image ainsi que des zones de travail pour ouvrir plusieurs images en même temps. PICASSO est la version couleur.
  • CROQUIS est un outil de dessin sympa destiné aux enfants.
  • Le scanner ScanMan a été intégré dans DESSIN et PAGE.
  • FILM permet de créer des petites animations avec plusieurs images et des effets de transition.

Au niveau du tableur, CALC laisse la place à TABLEAU en 1987. Le logiciel GRAPHE permet de représenter graphiquement les données de TABLEAU ou de FICHE. Par la suite, il pourra exporter les résultats vers PAGE. Avec l’intégration du Smaky et du PC, il sera possible de convertir les fichiers TABLEAU dans le format Excel.

GESDO, FICHE et CARLA ont permis de gérer des données. Divers outils, tel que XFICHE, Gestion scolaire, GesThèque, GEco ou gestion de salaires (version 2) ont été développés autour de ces applications.

La comptabilité CRESUS a intégré la TVA dans sa version 2.0.

Dans le domaine des communications, plusieurs outils ont vu le jour:

  • MODCOM pour les communications par téléphone avec un modem
  • Terminal, émulateur VT220, pour pouvoir se connecter à un ordinateur central
  • Videotex pour l’accès au service Vidéotex des PTT
  • FaxModem pour l’envoi et la réception de fax. Plus tard il sera possible d’envoyer des fax au travers d’une imprimante.

Avec AUDIO, il devient possible d’entendre des sons numériques. SIGMA permet de commander tout synthétiseur disposant d’une prise MIDI. Il sera complété par SIGMAP, un éditeur de partitions. Avec le Smaky 400, SIGMA peut utiliser la carte son du PC. YAFED permet également de piloter les synthétiseurs, alors que MUSE est un éditeur de partitions professionnel.

Chapitre 4

Les didacticiels

Largement distribués dans les écoles romandes, les SMAKY ont permis aux utilisateurs de développer des dizaines de didacticiels et des jeux.

Le SMAKY a eu un grand succès auprès des enseignants qui ont développés des dizaines de didacticiels, dont voici un petit aperçu:

  • Analyse de M.Y. Bachmann (NE): analyse de fonctions mathématiques.
  • Analytic de Claude Bessire: représentation de fonctions analytiques complexes.
  • Bonjour de Daniel Roux: premiers pas avec le Smaky.
  • CHPOP de Christian Pralong (Prilly): Population suisse.
  • Cinq de Armand Mettraux: jeu de questions-réponses.
  • Complex de M.Y. Bachmann: étude des fonctions complexes.
  • Compta d’Yvan Péguiron: Comptabilité.
  • Compulse de Jean-Marie Crausaz: consultation de dictionnaire.
  • Conjuguez de Jean-Marie Crausaz: exercices de conjugaison française.
  • Éclairement de la Terre de Marc Burnens.
  • L’énergie de Marie-Thérèse Rey et Jean-Marie Rouiller: consommation d’énergie en Suisse.
  • Euclide de Mario Ferrario: géométrie euclidienne plane.
  • Fonctions de Damien Roessler: étude algébrique et graphique de fonctions réelles.
  • Fractions de Pierre Fornerod: opérations sur les fractions.
  • Français de Paul Holenstein: analyse de phrases et pronominalisation.
  • Géométrie de Jean-Marc Ledermann: construction de figures géométriques (versions 5.3 et 6.0).
  • Gourmand de Pierre Fornerod: exercices de lecture.
  • Grafo de Bernard André: étude de fonctions.
  • Happyvoc de Pierre Fornerod: transcription de sons.
  • Latine de Jean-Marie Crausaz: conjugaison des verbes latins.
  • Memory de Denis Dumoulin: entraînement de la mémoire visuelle.
  • MGraphe de Daniel Roux: dessin de fonctions mathématiques en 3D.
  • Monge de Pierre Arnaud: dessin géométrique dans l’espace.
  • Mot à mot de Jean-Marie Crausaz: manipulation de mots.
  • Systèmes de numération de Mario Ferrario.
  • Ortho de E. Forte: géométrie analytique.
  • Planètes de François Hurter: attraction gravitationnelle, mécanique céleste.
  • Polyèdres de Jean-Luc Bovet: polyèdres réguliers.
  • Prof de Denis Dumoulin: langage auteur pour créer des didacticiels.
  • Quizz de Giancarlo Valceschini: questionnaire associé à une image.
  • Rapporteur de Paul Holenstein: angles.
  • Route de Claude Bessire et Philippe Grandjean: Exploration d’un espace d’états.
  • SIGMA de Daniel Roux: apprentissage du solfège.
  • SOS Basic d’Yvan Péguiron: apprentissage de la programmation.
  • SOS Dactylo d’Yvan Péguiron: dactylographie.
  • SOS Page: apprentissage de l’application Page.
  • Story de Jean-Marc Ledermann: reconstitution de textes.
  • Tesselations d’Armand Mettraux: formes géométriques pour le recouvrement de surfaces planes.
  • Testmaster de Jean-Marc Ledermann: questionnaires.
  • Vocabulaire de Giancarlo Valceschini: vocabulaire français-allemand.
  • …et beaucoup d’autres. Une petite liste de didacticiels est publiée en 1995.

L’aspect ludique n’a pas été négligé avec des jeux qui ont parfois été repris sur PC:

Le Smaky a été largement distribué dans les écoles; pour preuve, la longue liste de salles d’informatiques installées dont la salle de l’école supérieure de commerce de Martigny.

Chapitre 5

Les outils de développement

Avec l’assembleur et le BASIC, plusieurs langages de programmation étaient à disposition des développeurs.

Le SMAKY a permis l’utilisation de beaucoup de langages de programmation dont les principaux sont:

  • L’assembleur. Le principal outil est SMILE. L’outil de déverminage D.Bug est particulièrement efficace.
  • Le BASIC. Utilisé par de nombreux didacticiels et jeux, la version 7.0 est complétée avec de nombreuses fonctions d’interaction avec PSOS. Un exemple montre le tracé de tableaux de segments aléatoires. La version 8.17 intègre des appels pour la base de données FICHE. La version 9.21 propose de nouvelles possibilités graphiques.
  • Le LOGO dont une explication des propriétés et une liste de primitives ont été publiés en 1986.
  • Le Pascal. Après une version UCSD, un compilateur sous PSOS est disponible dans l’application EPAS en 1989. L’environnement de développement sera repensé en 1994 avec ECP.
  • Le C, disponible en 1991.