La recherche à l'Université de Genève - Développer le dialogue homme-machine

5 septembre 1977

La recherche à l'Université de Genève - Développer le dialogue homme-machine

01 Informatique No. 452

par le Professeur Bernard Levrat

Tout enseignement avancé doit s’appuyer sur des activités de recherche. Il est illusoire de penser qu’une lecture attentive de la littérature spécialisée puisse y suppléer. A laisser faire toute la recherche par les autres, on perd ses facultés de jugement ainsi qu’une source de motivation profonde et même d’enthousiasme pour les étudiants.

Il est toujours difficile de choisir des sujets originaux, intéressants et à la portée des moyens dont on peut disposer. Ceci est particulièrement vrai en informatique, où le dynamisme propre à l’industrie raccourcit considérablement le cycle recherche – avance technologique – commercialisation.

Un terminal original

A Genève, depuis plusieurs années, le Centre universitaire d’informatique s’applique à développer les possibilités de communications entre l’homme et l’ordinateur, notamment par des moyens graphiques simples. A l’origine de ces travaux, on peut trouver la volonté de rendre plus facile l’utilisation interactive d’un système portable de stockage et de recherche d’information connu sous le nom d’INFOL-2. Dans le but d’étudier les possibilités d’amélioration des moyens d’entrée des informations, la décision de développer un terminal qui nous soit propre fut rapidement atteinte.

L’élément de base de ce terminal est un Plasma Display construit par Owens Illinois. Il se compose d’une matrice de 512 x 512 points que l’on peut allumer ou éteindre individuellement.

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Développer le dialogue homme-machine – suite de la première page

Une fois allumée, la décharge gazeuse qui constitue le point se maintient jusqu’à ce que l’on éteigne ce qui élimine la nécessité de régénérer l’image. Devant cet écran, nous avons construit un système de repérage comprenant deux rangées de diodes émettrices de faisceaux infra-rouges et deux rangées correspondantes de photo transistors récepteurs. Un objet opaque intercepte la lumière et permet le repérage des coordonnées de l’objet qui sont transmises à l’ordinateur.

L’objet opaque le plus couramment à disposition étant le doigt, nous avons développé une série d’applications interactives où le mariage des facilités graphiques offertes par le Plasma et du système de repérage permet à l’utilisateur de se servir de l’ordinateur « au doigt et à l’œil ». Plusieurs projets de recherche ont exploité ces possibilités.

Un éditeur de texte interactif

L’entrée du texte se fait par clavier avec affichage instantané sur l’écran et stockage sur disque. A n’importe quel instant, l’opérateur peut intervenir pour effacer, modifier ou déplacer avec son doigt des éléments du texte. Un ensemble de commandes permet d’obtenir une version mise en page et justifiée à droite qui sera affichée sur l’écran pour vérification avant d’être automatiquement tapée à la machine.

Génération automatique de programmes

Les structures de contrôle du programme sont sélectionnées au doigt sur la base d’un « menu » qui apparaît sur l’écran. L’organigramme est construit de manière interactive tandis que les instructions et commentaires sont entrés au moyen du clavier alphanumérique. Les structures disponibles conduisent forcément à un programme structuré. Il en résulte un programme en PASCAL prêt à être compilé. Des recherches se poursuivent, en collaboration avec l’Université de Grenoble, pour assister encore davantage l’utilisateur au moment de la conception de ses programmes, notamment au moyen des techniques de vérification de programmes.

Claviers software et dessins interactifs

Des projets moins élaborés nous ont conduits à essayer de remplacer le clavier alphanumérique par des claviers dessinés sur la partie inférieure de l’écran et dans lesquels le programmeur peut faire apparaître le jeu de caractères qu’il désire, qu’il s’agisse d’alphabet latin, grec, arabe, cyrillique ou d’autres jeux de symboles. Il est possible également de générer des dessins sans avoir à entrer les coordonnées point par point, puisque la machine peut suivre le doigt ou l’extrémité d’un crayon. Ces développements, encore à l’état embryonnaire, sont riches de promesses en ce qui concerne la préparation de cours pour l’enseignement assisté par ordinateur.

Autres développements

Les fonctions graphiques peuvent prendre une part considérable des ressources de l’ordinateur lorsqu’il s’agit de composer point par point une figure ou un dessin. En incluant un microprocesseur dans l’électronique du terminal, il est possible de traiter toutes ces fonctions localement et d’envoyer des ordres généraux depuis l’ordinateur central. La présence du microprocesseur augmente beaucoup la souplesse du terminal, en permettant de se brancher sur n’importe quelle machine localement ou à distance.

Sur le système Infol-2, le repérage s'effectue «au doigt et à l’œil»
Sur le système Infol-2, le repérage s’effectue «au doigt et à l’œil»

Ces réalisations ont été menées à bien en équipe et il serait injuste de ne pas citer MM. G. Vuilleumier, M. Wenger, J.-P. Baud, M. Sarret, C. Pellegrini, J.-F. L’haire et A. Meier. Elles ont été rendues possibles grâce au soutien du Fonds National suisse de la Recherche Scientifique ainsi qu’à celui des autorités de l’Université et du canton de Genève.

Bien qu’il se soit agi, au départ, de recherche fondamentale, il faut reconnaître qu’elle recouvre des domaines auxquels s’intéresse aujourd’hui la recherche industrielle. Peut-être est-ce le signe d’une ère nouvelle de collaboration entre le secteur privé et l’Université.

Bernard Levrat – Doyen de la Faculté des sciences – Université de Genève


Microclub et l'aide aux handicapés

5 décembre 1977

Microclub et l'aide aux handicapés

01 Informatique No. 464

Microclub, le club lausannois des « mordus des microprocesseurs », lance un concours dont le thème principal est la réalisation d’un système microprocesseur pour aveugles. Ce système devra permettre à un aveugle de changer et vérifier des programmes pour microprocesseurs et d’apprendre à programmer. Le thème secondaire porte sur la création de jeux ou systèmes (toujours à microprocesseurs) pour handicapés. Des interrupteurs ou capteurs spéciaux liés à un microprocesseur contrôlant un écran ou des moteurs pourraient permettre à un handicapé de communiquer, s’instruire, travailler et se distraire.

Ce concours est ouvert aux membres du Microclub. Les non-membres intéressés peuvent s’adresser au nouveau président récemment élu, Alain Capt.

La présentation des travaux sera faite le 24 février 1978. Microclub, dont l’audience s’est élargie, puisqu’il compte aujourd’hui 270 membres, souhaite ainsi concentrer leurs énergies et leur créativité à des fins humanitaires et utilitaires. Nous ne saurions assez approuver cette initiative.

Renseignements: Microclub, A. Capt, ch. du Collège-en-Escherin, 1602 La Croix.


Microclub, personal computing et adeptes des microprocesseurs

11 juillet 1977

Microclub, personal computing et adeptes des microprocesseurs

01 Informatique No. 444

Venu d’outre-atlantique où il est florissant, le « personal computing » fait aujourd’hui de nombreux adeptes en Europe. A Paris s’ouvrent, ce mois-ci, deux boutiques destinées aux « fans » de l’informatique amateur. Et en Suisse romande, Microclub, actif depuis plusieurs mois déjà, regroupe plus de 160 membres.

Créé à l’origine par un petit nombre d’amateurs, tous membres des Clubs d’électronique de Suisse romande et désireux de réaliser un système minimum à microprocesseur, il s’est appelé d’abord club Crocus, puis a été rebaptisé Microclub pour éviter toute confusion avec le système du même nom (voir rubrique « Nouveaux Produits »).

La vocation première de Microclub est de familiariser rapidement ses membres à la technique des microprocesseurs. Mais en élargissant son impact, le club s’est heurté à une difficulté. Les nouveaux membres (nombreux venaient de l’industrie) manquaient totalement de connaissances dans ce domaine. La première tâche a donc été d’organiser, à leur intention, des cours de recyclage, cours fondamentaux, conférences et présentations de matériels par les constructeurs.

Quant aux membres plus avancés, ils se réunissent en groupes de travail et se penchent sur des problèmes particuliers.

Mais encore faut-il disposer d’un outil souple et peu coûteux pour les résoudre. Or cet outil existe. Il a été développé par le professeur Jean-Daniel Nicoud, de l’École polytechnique de Lausanne, et se nomme Dauphin. (Voir rubrique « Nouveau Produits »).

Le professeur Nicoud est parti du principe que, pour parvenir à une bonne compréhension des microprocesseurs, il fallait pouvoir disposer d’un système opérationnel, mais d’un prix abordable, et pouvoir jouer avec. Dauphin est un système complet sur une carte, munie d’un microprocesseur Signetics 2650. Il est doté d’un clavier de contrôle de 10 touches et d’un affichage de 7 segments. L’originalité du système consiste en un panneau de test qui permet une simulation et un contrôle des signaux du bus. L’amateur peut, grâce aux interrupteurs et aux lampes, suivre les instructions en pas à pas des programmes et comprendre ainsi parfaitement le fonctionnement du système.

Outil didactique par excellence, Dauphin est utilisé par les étudiants du Laboratoire des calculatrices digitales de I’EPFL.

De nombreux membres de Microclub possèdent déjà leurs propres systèmes. Certains ont développé des interfaces à des fins ludiques. Elles vont de la commande de train électrique au contrôle des synthétiseurs de sons et lumières. Mais rien n’empêche de l’utiliser dans l’industrie, pour tester par exemple des parties de programmes avant de les transférer dans un système conçu selon une architecture similaire.

Si les « Dauphins » continuent à susciter un tel enthousiasme, gageons que Microclub organisera bientôt la plus grande fête nautique de Lausanne.

Marielle Stamm

Comprendre les microprocesseurs, juillet 1977


Comprendre les microprocesseurs

4 juillet 1977

Comprendre les microprocesseurs

01 Informatique No. 443

Le système Dauphin…

Dauphin a été développé pour comprendre tous les aspects des microprocesseurs tant du point de vue matériel que logiciel. Il a une structure modulaire et utilise des signaux de contrôle simples compatibles Mubus.

La configuration de base comprend une plaque processeur Signetics 2650, une plaque mémoire, un panneau de test et une plaque clavier-affichage.

Dauphin est vendu en kit avec tous les composants des 4 plaques de base. Des cartes additionnelles permettent des programmes plus évolués et des applications spéciales. Il peut aussi être obtenu tout monté.

La structure simple de Dauphin permet de comprendre en détail l’implémentation hardware d’un système microprocesseur. Le Signetics 2650 comporte un répertoire d’instructions varié permettant de se familiariser avec tous les types d’instructions que l’on trouve dans les autres microprocesseurs.

Dauphin est commercialisé par la société Epsilon-System à Lausanne, au prix d’environ 500 CHF.

… Le système Crocus

Basé sur un microprocesseur Motorola 6800, le système Crocus est doté d’un clavier et d’un écran TV qui permet un dialogue facile et rapide avec le processeur. Une cassette standard est utilisée pour l’enregistrement et la mémorisation des programmes. Des entrées-sorties sont prévues pour charger des bandes perforées, connecter un télétype ou communiquer avec un autre Crocus.

Crocus est un puissant outil didactique. Il peut être utilisé dans les écoles techniques et universités, dans l’industrie et par les amateurs.

Crocus existe en modèle 1A, version Kit avec panneau de test au prix de 1’650 CHF, en modèle 1B, déjà construit et prétesté au prix de 2’600 CHF. Enfin en version minimale sans clavier, écran et interface cassette au prix de 580 CHF. Comme Dauphin, Crocus est commercialisé par la société Epsilon-System.


Ineltec 77: la microinformatique en vedette

19 septembre 1977

Ineltec 77: la microinformatique en vedette

01 Informatique No. 454

Ineltec a refermé ses portes sur le 36’000e visiteur de ce salon de l’électronique industrielle et de l’électrotechnique qui a regroupé 720 exposants en provenance de 20 pays. L’informatique était l’un des huit secteurs de l’économie représentés au sein de cette vaste foire allant de la production et de la distribution d’énergie aux techniques de mesure et de contrôle, en passant par tous les composants.

Les constructeurs et représentants de minis et micros ou de périphériques étaient tous logés ensemble, à quelques exceptions près, dans la halle 1, aux côtés des fabricants d’instruments de commande et de régulation et des firmes spécialisées dans les télécommunications. Beaucoup s’étaient déjà retrouvés trois mois plus tôt à Genève, à l’IMMM.

Comme à cette récente exposition, nous avons vu de nombreux systèmes de développement. Citons par exemple, sur le stand d’Erni, un système sophistiqué développé sur un mini-ordinateur 990/10 de Texas Instruments et composé de différents périphériques, disque Diablo, écran TI, terminal Silent 733 ASR, au prix de 73’000 CHF, logiciel inclus. Plus modeste, le système 990/4, « Prototype » comprenant le micro-ordinateur 990/4, un terminal à cassette magnétique Silent 733 ASR, coûte près de 20’000 CHF, logiciel de développement inclus.

Plus nouveau par la cible visée grâce à des prix « pour toutes les bourses », le Kim 1, développé par Elbatex et réalisé sur le microprocesseur 6502, livré assemblé et testé, au prix de 749 CHF. Dans la même veine, le Dauphin, développé à l’EPFL au Laboratoire des Calculatrices digitales, que commercialise aujourd’hui Stoppani à Travers (voir 01 – N° 444). Ce système est construit autour d’un microprocesseur Signetics dans la version Club à 585 FS, et autour d’un processeur Zilog Z 80 dans sa version industrie qui, montée et testée, est vendue au prix de 1’250 CHF.

L’offre en terminaux s’élargit, à chaque exposition, davantage. Nous avons remarqué surtout les dernières nouveautés en matière de systèmes graphiques interactifs. Ainsi, chez Tektronix le système 4081 doté d’un grand écran (19 Inches en diagonale), d’une tablette digitale et de possibilités logicielles importantes, et chez Marli, le système Megatek basé sur un Nova 3.

Toujours dans les terminaux, nous avons noté, chez Henesa, les écrans Lynwood dotés de quelques possibilités graphiques et qui permettent de visualiser 30 lignes de 80 caractères, ainsi que sur le stand de Kontron, les plus récents modèles d’ADDS, la série Regent 100 et 200, destinés à remplacer progressivement les modèles Consul du même constructeur.

En visitant le stand de Modulator, nous avons appris que la firme bernoise qui représente Thomson depuis de nombreuses années en Suisse (composants, terminaux), venait de passer un accord avec la Sems (ex-CII bis + Télémécanique, appartenant aujourd’hui à la Thomson) pour la distribution exclusive en Suisse, de la nouvelle gamme de minis.

Enfin, nous avons découvert le Senco de Sen Electronique, premier mini suisse, compatible Nova 3 et connu jusqu’ici sous le nom de Project 16 X. Mais pour avoir plus de détails sur cette information… lisez notre prochaine rubrique.

Marielle Stamm


IMMM 77 à Genève: surtout des périphériques

6 juin 1977

IMMM 77 à Genève: surtout des périphériques

01 Informatique No. 439

Organisé du 24 au 26 mai dernier, par des spécialistes anglais de salons industriels (mais pas de mini et microinformatique), IMMM 77 a attiré 4’600 visiteurs, dont une majorité de Suisses, au Salon des Expositions de Genève. C’était plus que n’en espéraient les organisateurs et même les exposants qui dans l’ensemble se sont montrés très satisfaits par cette première expérience et prêts à la recommencer au mois de juin prochain, de nouveau à Genève.

Des produits swiss made…

Dans ce festival de produits 100% américains, il était intéressant de trouver des produits « swiss made ».

Panel SA, société spécialisée dans les automatismes industriels à Préverenges près de Lausanne, a développé un micro-ordinateur appelé Système 802, et composé de modules selon la norme Mubus.

Mubus est un bus standardisé résultant d’un travail de développement exécuté conjointement par le Laboratoire de calculatrices digitales de l’École Polytechnique fédérale de Lausanne et par un groupe d’industriels romands appelé MUGE.

Le système 802 est composé d’une carte circuit-imprimé de base, sur laquelle sont enfichés par l’intermédiaire de connecteurs 2 x 37 pôles, les différents modules nécessaires à l’application. Aussi suisse que son nom, l’imprimante Swiss Print 248 microprogrammable produit des caractères de grandeur et largeur différentes et possède une logique de détection de fin de ligne. Ce produit a été développé par Wenger Datentechnik.

Développement propre également à l’entreprise Stolz AG, le Maestro M2 pour la programmation des PROM.

… mais surtout american made

Aux côtés des constructeurs de minis presque tous présents et sans grandes nouveautés sur les stands (voir 01 – N° 438), s’étalait la parade des représentations de firmes américaines.

On a ainsi appris que Zilog Z 80 est commercialisé depuis novembre par Stolz AG.

Aux côtés des minis et micros, les périphériques associés, terminaux à écrans et imprimantes étaient toujours en vedette. Nous avons remarqué des terminaux avec unités de disquettes sur les écrans Beehive chez Bek Electronics et sur les écrans Delta 4000 chez Wenger Datentechnik.

Nous avons aussi noté la première apparition d’Olivetti sur le marché OEM. Le constructeur propose l’imprimante PU 1450 dont la productivité est accrue par l’incorporation d’un microprocesseur. Il permet l’impression dans les 2 sens et optimise le trajet en éliminant des pertes de temps pour le retour à une nouvelle ligne.

La nouvelle imprimante de Texas Instruments, exposée sur le stand de Kontron, présente des caractéristiques similaires.

Marielle Stamm


Des microprocesseurs pourquoi faire?

14 février 1977

Des microprocesseurs pourquoi faire?

01 Informatique No. 423

Devant un public composé presque exclusivement d’électroniciens, l’ASSPA (Association Suisse pour l’Automatisme) vient de dresser le bilan des premières années d’application industrielle des microprocesseurs en Suisse romande.

Cette confrontation d’expériences diverses a mis en relief une très grande variété d’applications des plus classiques (déjà) aux plus originales.

Ainsi le microprocesseur intégré dans la commande numérique devient l’interpréteur du langage du mécanicien ou du bobineur, contrôle les feux de trafic ou sélectionne et comptabilise l’audition des disques d’un juke-box (applications de Victor Piccand, Genève).

Par son coût modique, le microprocesseur est nettement plus avantageux dans des applications où le mini-ordinateur pourrait et est déjà envisagé. Ainsi, c’est un simple microprocesseur qui gère le fichier géographique d’une compagnie genevoise de taxis-radios. De même le produit Sisac, développé par Sen-Electronique à base d’un microprocesseur équipe des stations de scrutation de voies pour protocoler des alarmes. Jusqu’à 300 à 400 voies, son emploi est meilleur marché que celui d’un mini-ordinateur.

Dans bien des cas, le microprocesseur résout des problèmes où le mini-ordinateur ne pourrait même pas s’aventurer. C’est le cas du convertisseur bidirectionnel de code ASCII-Baudot, c’est-à-dire Telex, présenté par Captronix.

Le microprocesseur apporte aussi la fiabilité qui fait trop souvent défaut dans une logique câblée, difficile à dépanner. Chiffres et courbes en mains, la société Alcyon en a fait la démonstration avec son système de mesures de l’humidité dans des stations météorologiques. Équipées auparavant d’environ 700 circuits intégrés, ces stations étaient sujettes à un très grand nombre de pannes. Elles ont pu être réduites de manière importante grâce à l’adjonction d’un microprocesseur.

L’intérêt de ce premier bilan est qu’il fait état de produits qui sont déjà commercialisés et souvent déjà opérationnels. Sisac est utilisé par des Services industriels dans le canton. Mémoprint proposé par Sodeco et qui traite les données relatives aux conversations téléphoniques, est installé à l’hôtel international à Genève.

Cet aspect économique qui reste à prouver dans d’autres cas, ne doit pas être minimisé. Car ainsi que l’a souligné l’organisateur de la journée, G. Vuilleumier, ce n’est pas le microprocesseur qui fera vivre le produit. Il s’y intègre mais doit bien s’y faire oublier. Modestie que les informaticiens feraient bien d’emprunter aux électroniciens.

Marielle Stamm


La Suisse informatique à la lumière de deux études

31 mai 1977

La Suisse informatique à la lumière de deux études

01 Informatique No. 438

Institut de Fribourg et Chambre de Commerce Allemagne-Suisse

L’Institut pour l’Automation et la Recherche Opérationnelle (IARO) de l’université de Fribourg publiait, il y a quelques semaines, son enquête annuelle intitulée modestement « Effectif des ordinateurs en Suisse ». C’est la huitième enquête depuis 1968, année où l’Institut sortait les premiers résultats de ce qui n’était, au départ, qu’un pur exercice de statistique destiné aux étudiants.

Jusqu’à 1976, cette enquête, qui s’était étoffée au cours des ans, était restée unique * en son genre et, non seulement à ce titre, s’était révélée fort précieuse. Or, à la fin de l’année dernière, la Chambre de Commerce Allemagne-Suisse faisait paraître (en allemand) une étude sur le marché des ordinateurs et périphériques. Dans la suite de cet article, nous l’appellerons, par souci de simplification, l’étude CCAS.

Il est bien difficile de comparer les études, si ce n’est toutefois sur le plan purement matériel du coût. L’étude de Fribourg, effectuée sans aucune subvention, est vendue au prix coûtant de 85 CHF, celle de la CCAS s’élève à 1’100 CHF.

L’intérêt que présente l’étude de Fribourg est d’être basée sur une enquête réalisée auprès d’utilisateurs d’ordinateurs. Des questionnaires sont envoyés à 1’706 sociétés recensées par l’IARO et possédant un ordinateur, ainsi qu’à un échantillonnage pris au hasard de 10% des 17 866 autres entreprises recensées dans le Compass. Sont donc consultées 3’492 entreprises au total. Sur la base des réponses obtenues, l’IARO élabore un large éventail de tableaux qui fournissent une somme importante de renseignements divers. On peut regretter néanmoins que l’IARO ne fournisse pas plus de commentaires, qui donneraient au lecteur pressé une vue plus synthétique. C’est ce travail de synthèse qu’a réalisé la CCAS sur la base des résultats de Fribourg, mais aussi d’autres sources officielles. Ses appréciations permettent de nuancer et de compléter les résultats de l’IARO.

Les tendances à court et moyen terme

La comparaison des derniers résultats de Fribourg (précisons qu’il s’agit de chiffres arrêtés à mi-76) avec les résultats des années précédentes montre l’évolution de l’effectif des ordinateurs dans notre pays.

A court terme, on observe, entre 1975 et 1976, une forte augmentation, 17,2%, la plus forte depuis 1970, du nombre des ordinateurs. Avec 376 installations de plus en 1976 (2’559 unités) qu’en 1975 (2’183 unités).

A moyen terme, pourtant, Fribourg prévoit un aplatissement quasi total de la courbe, jusque-là ascendante, avec une saturation du marché aux environs de 2 700 ordinateurs en 1980. Ces pronostics, qui se basent sur une évaluation de 90 ordinateurs pour 100’000 personnes actives, paraissent toutefois pessimistes aux rédacteurs de l’étude de la CCAS. Certains facteurs, comme par exemple la demande accrue dans le domaine du commerce et de l’industrie ou l’augmentation de la vente des ordinateurs d’occasion, les font pencher pour une augmentation de 300 à 400 unités d’ici à 1980.

La répartition

L’IARO renseigne également sur la répartition du marché entre les différents constructeurs. Si IBM occupe naturellement une place prépondérante, sa part du marché, en nombre d’ordinateurs est passée de 51 % en 1970 à 41,5 % en 1976. Même recul chez Univac (10,9 % contre 20 %), Honeywell-Bull (10,6 % contre 17,5 %) pour les mêmes années, et aussi pour Control Data. En revanche, NCR montre une nette progression et passe de 5 % en 1970 à 15,2 % en 1976.

Pourtant, si on analyse les répartitions effectuées par volume mémoire installée et par valeur installée, cette baisse paraît point significative. Mais les chiffres montrent toujours une poussée de NCR.

De la répartition des ordinateurs par secteur d’activité, on apprend sans étonnement que les banques se taillent la part du lion, avec 27,9 % du volume de mémoire total installé. Dans celle par secteur géographique, on note la prédominance de Zurich, avec 648 ordinateurs installés, suivie de Berne (290) et de Genève (201 sans le CERN).

L’enquête fournit encore des informations intéressantes sur la répartition entre ordinateurs loués ou achetés, la tendance en Suisse étant inverse de celle des pays voisins, puisque 65 % des ordinateurs sont achetés. Une explication pourrait en être le grand nombre d’ordinateurs dans les banques (voir plus haut) et la volonté de faire « durer » les ordinateurs un grand nombre d’années (jusqu’à 10 ans), d’où l’intérêt d’acheter plutôt que de louer. Le tableau sur le taux d’occupation des ordinateurs montre une sous-occupation généralisée des ordinateurs, surtout pour les petites installations. Une des explications apportées par la CCAS étant le manque de personnel qualifié.

La place nous manque pour traiter de la partie réservée aux terminaux, dont le marché devrait connaître, dans les années à venir, une grande expansion, compte tenu notamment des grands projets en cours (Terco, Pisa, grandes banques) ; l’effectif total s’élevait, à la mi-76, à 9 882 unités.

Signalons enfin le chapitre réservé au personnel informatique. La grille des salaires, selon les fonctions occupées, fait apparaître une fourchette beaucoup plus étroite qu’en France. Le salaire moyen d’une perforatrice étant de 1’914 CHF, celui d’un chef de centre informatique ou analyste, de 4’159 CHF.

La rémunération du personnel informatique

Mais ceci est conforme aux échelles de salaires dans les autres secteurs de l’économie suisse, très écrasées également par rapport à la France. On notera encore qu’entre 1975 et 1976, les salaires n’ont pratiquement pas progressé.

Malgré la variété des chapitres traités, il serait faux de penser que l’enquête de Fribourg donne une vision complète de la scène informatique en Suisse.

Où sont les mini-ordinateurs?

Elle se limite volontairement en effet aux seuls ordinateurs de gestion. Le professeur Ernst Billeter, père spirituel de l’étude, s’en explique: « Si nous voulions aborder le domaine de l’informatique technique et scientifique, nous devrions envoyer nos questionnaires aux directeurs techniques des entreprises. Ce ne sont pas les interlocuteurs auxquels nous avons affaire pour notre enquête actuelle et nous n’avons pas, aujourd’hui, les moyens de l’élargir. »

C’est donc tout le domaine traditionnel des mini-ordinateurs affectés aux applications industrielles, scientifiques, médicales et de recherche, qui est laissé de côté. Selon l’étude de la CCAS, il y aurait, en Suisse, 1’900 unités installées. De ce chiffre, 50% reviendraient à Digital. Une augmentation annuelle de 20 à 25% selon les mêmes sources, est attendue, ce qui porte les estimations à 5’000 unités en 1980.

Ces mêmes mini-ordinateurs commencent d’ailleurs à déborder de plus en plus dans le secteur de la gestion. Il aurait donc été intéressant de noter cette invasion dans les tableaux réservés par l’IARO aux petits systèmes de gestion ou PSG, où ils n’apparaissent cependant pas encore.

Les petits systèmes de gestion

Mais qu’entend-on par petits systèmes de gestion? Lorsque l’institut de Fribourg a décidé, il y a deux ans, d’inclure dans son étude un chapitre spécial sur les PSG, il choisissait comme critères de sélection les systèmes ayant une mémoire incorporée et une imprimante à caractères. Pour les concepteurs de l’étude, ces critères étaient plus significatifs que le critère de prix. Car on enregistre chaque année des baisses spectaculaires dans les prix du matériel. Les prendre comme critères ne permettrait pas de faire des comparaisons sur plusieurs années.

Et pourtant, les critères choisis par l’IARO conduisent à des analyses peu satisfaisantes. Selon les configurations, certains systèmes sont inclus dans l’enquête PSG, ou dans l’enquête générale. Il en est ainsi par exemple des systèmes IBM 32. Ce qui explique qu’IBM ne figure pas dans le tableau des PSG, avec cependant 150 systèmes 32 vendus en 1976 (selon l’enquête CCAS).

Par ailleurs, ces mêmes critères excluent de l’enquête les calculateurs de table et les ordinateurs de bureau à compte à piste. C’est pourquoi il est intéressant d’apprendre, toujours selon l’étude CCAS, qu’on dénombre en Suisse 7’500 « petits ordinateurs » dont 60 à 70% sont à compte à pistes.

Changer de critère, nous explique le professeur Billeter, entraînerait un manque de cohérence avec les études précédentes. Il ne serait plus possible d’analyser l’évolution des effectifs et d’en extrapoler les tendances. Et pourtant, si l’étude veut coller à la réalité informatique, elle devra évoluer avec la technologie et s’y adapter. Le premier pas sera d’ailleurs franchi l’année prochaine puisque l’étude, faite jusque-là manuellement, sera effectuée sur ordinateur.

Ce « prêté pour un rendu » ne pourra que l’enrichir!

Marielle Stamm

* A notre connaissance, et en dehors des études confidentielles que possèdent certains constructeurs. (N.D.L.R.)


UBS reste fidèle à Univac

21 novembre 1977

UBS reste fidèle à Univac

01 Informatique No. 463

Dans notre dernière édition, nous avons annoncé la décision de l’Union de Banques Suisses concernant le projet connu sous le nom d’Abascus. Après les déboires d’Ubisco, projet mené en collaboration avec la firme Control Data au début des années 70 et abandonné à la fin de l’année 1974, l’Union de Banques Suisses a entièrement réexaminé son problème et soumis un nouveau cahier des charges à deux fournisseurs seulement, Univac et IBM, en vue de remplacer ses équipements actuels.

Or, avec 10 systèmes Univac 494 installés aujourd’hui au siège de Zurich, le numéro 2 américain est le fournisseur principal de l’UBS. Après une longue évaluation des deux propositions, le choix définitif vient de se porter sur son fournisseur attitré à qui UBS renouvelle ainsi sa confiance.

La possibilité d’émuler les programmes écrits pour le 494 sur les nouveaux modèles choisis de la gamme 1180 est une des raisons de ce choix, nous explique le Dr Tisi de l’Union des Banques Suisses. Et il ajoute que le projet ne sera réalisé que « pas à pas », application après application, au cours des huit années à venir. Dans un premier temps, sera commandé un premier système de la série 1180 (vraisemblablement un modèle 1182, biprocesseur) d’une valeur de 15 à 20 millions de CHF. Trois ou quatre systèmes similaires remplaceront progressivement les modèles 494. L’investissement total dépassera donc largement les 100 millions de CHF, investissement « normal » et « prévu » pour le remplacement des équipements sur la période considérée, toujours selon le Dr Tisi.

Le projet prévoit la mise sur pied d’un réseau de terminaux installés dans les agences et filiales de la banque. Le choix de ces terminaux n’est pas encore connu. Univac, qui ne dispose pas de terminaux financiers, aurait proposé des modèles Bunker Ramo.


Sperry Univac - Gianni Rusca à la barre

28 mars 1977

Sperry Univac - Gianni Rusca à la barre

01 Informatique No. 429

« Rien ne sert de courir plusieurs lièvres à la fois, il faut choisir le bon et bien organiser la chasse ». C’est par cette image vigoureuse que Gianni Rusca, le nouveau directeur général de Sperry Rand Suisse, résume sa politique grâce à laquelle il compte redresser la barre du bateau Univac dans notre pays. Car, bien que numéro 2 sur le marché informatique en Suisse, la société américaine a perdu des points ces dernières années, et notamment en Suisse romande. Gianni Rusca s’est donné pour objectif de les rattraper.

01: G. Rusca, vous cumulez depuis le 1er janvier 77 les fonctions de directeur général de Sperry Rand et de Sperry Univac, en Suisse. Vos dernières responsabilités vous avaient pourtant éloigné de cette compagnie où vous totalisez un passé professionnel de près de 20 ans.

Gianni Rusca: J’ai en effet travaillé pour Univac dès la fin de mes études. Quinze ans après, j’étais nommé directeur de Sperry Univac. En 1972, j’ai démissionné de ce poste pour accepter des fonctions importantes au sein du groupe suisse Electrowatt. En décembre dernier, la direction américaine de Sperry Rand m’a proposé le poste que j’occupe aujourd’hui.

Je vous signale néanmoins que même pendant « cet intérim », je faisais toujours partie du conseil d’administration de Sperry Rand.

01: Pourquoi ce retour?

GR: En dehors de considérations purement financières et de l’attrait d’un poste où je suis le numéro un, l’élément décisif a peut-être été le « virus de l’ordinateur » qui est finalement ancré en moi très profondément.

Mais je vous avouerai aussi que j’ai une préférence pour le management « à l’américaine » auquel j’ai été habitué pendant 20 ans. Dans ce type de management, le processus de décision est à la fois beaucoup plus scientifique et rapide. Le goût du risque est plus impérieux.

01: Voulez-vous dire que ces qualités n’existent pas dans le management à la suisse?

GR: Ne vous méprenez pas. Je ne formule aucune critique. Je vous indique mes préférences.

01: Vous êtes donc aujourd’hui à la tête d’une société qui emploie 1 400 personnes en Suisse, dont 500 travaillent pour Sperry Univac. Quelle est la part d’Univac dans la totalité du CA de Sperry Rand Suisse? Quelle est la part de Sperry Univac dans le gâteau informatique suisse?

Gianni Rusca
Gianni Rusca

GR: Le CA annuel total de Sperry Rand Suisse est de 150 millions de CHF. Ceci englobe le CA réalisé par la société genevoise Lucifer, fabricant d’appareils électriques dont nous avons fait l’acquisition, il y a quelques années. Si nous ne prenons pas en compte Lucifer, Sperry Univac représent 80% du CA total.

Quant au marché suisse, j’aimerais ouvrir une parenthèse et souligner le caractère à la fois exemplaire et difficile de ce marché qui est, à plus d’un titre, un marché test. La Suisse comprend peu de grandes compagnies très puissantes à l’exception de quelques sociétés. Il y règne un très grand libéralisme commercial. Mais le Suisse n’est pas un client facile, il est très orienté sur la technique. Enfin le trilinguisme apporte une difficulté supplémentaire.

Pour revenir à la part de marché détenu par Sperry Univac, il est, avec près de 250 installations, de 16% environ.* Ce qui est plus que la moyenne mondiale qui se situe, vous le savez, entre 8 et 9%.

01: Pourtant votre impact dans notre pays a été encore plus important, puisque vous avez eu jusqu’à 22% du marché, il y a quelques années.

GR: C’est exact. Aussi mon objectif est-il de remonter à ce niveau. Mais je ne me leurre pas, ce sera très difficile.

01: Comment comptez-vous y parvenir?

GR: En appliquant un principe qui m’est cher, celui du management par objectifs. Rien ne sert de courir plusieurs lièvres à la fois. Il faut choisir le bon et bien organiser la chasse. Je compte développer une structure et une organisation qui me permettront d’arriver à mes fins.

Et, en particulier, j’attends beaucoup du lancement de notre nouveau produit le 90/25 qui, en s’adressant à des utilisateurs de petites et moyennes entreprises, nous permettra d’élargir la base de notre clientèle. Avec un prix de départ de 400 000 CHF, le 90/25 est bien placé pour s’attaquer au marché des IBM 3. Je suis en train de mettre en place une équipe spécialisée dans la vente des 90/25 et 90/30.

01: Parlons un peu des grands systèmes, des installations déjà réalisées, mais aussi, si vous le voulez bien, des projets à venir.

GR: Nous avons effectué un certain nombre d’installations importantes aux PTT, chez Hasler, Radio suisse, à l’UBS.

Une de nos réalisations les plus intéressantes est peut-être celle du Real Time Zentrum, le RTC, à Berne qui regroupe les traitements des Banques cantonales de Berne, d’Argovie et de Bâle, de la Caisse hypothécaire du canton de Berne et des Bernische Kraftwerke AG. Nous y avons développé un certain know-how dans le domaine des bases de données qui nous est fort utile pour les projets en cours, notamment Abascus.

Comme vous le savez, l’Union de Banques suisse, après avoir enterré Ubisco, n’a pas renoncé à ses projets et Abascus prend la relève. Après une première élimination, IBM et nous-mêmes restons seuls en concurrence, et les offres seront remises dans le courant du mois d’avril. C’est un projet qui se situe, grossièrement, autour des 100 millions de CHF.

01: J’imagine que votre proposition sera basée autour de votre nouvel ordinateur de grande puissance, le 1100/80.

GR: Je ne peux rien vous cacher. Il y en aura même plusieurs.

01: Mais cet ordinateur n’est encore installé nulle part.

GR: Mais si, sur nos sites aux États-Unis, et il y en a déjà plusieurs en commande, comme par exemple à la Lufthansa.

01: Est-ce que votre proposition comprend également les terminaux?

GR: Absolument, et nous tenons à proposer à notre client les équipements les mieux adaptés à son problème. C’est pourquoi, nous choisirons éventuellement les terminaux d’un autre constructeur. Vous savez que nous avons des accords avec la société Datasaab. Leurs terminaux constituent une des options possibles.

01: Quels sont vos espoirs en ce qui concerne le projet KIS de la police?

GR: Vous le savez, la décision de principe n’est pas encore prise. On ne sait pas encore si le projet sera centralisé, c’est-à-dire basé sur un seul système au niveau fédéral, ou décentralisé, avec éventuellement deux pôles, à Genève et à Zurich. Quoiqu’il en soit, Univac possède des références très intéressantes dans ce domaine notamment avec le projet suédois d’information judiciaire (JIS).

01: J’aimerais vous poser une dernière question. Allez-vous continuer le « Herbsttagung »?

GR: Je suis à l’origine de cette tradition qui veut qu’à chaque automne, Sperry Rand rassemble, à Zurich, plus de 1’000 personnes pour des conférences données par des personnalités suisses ou internationales.

Toutefois, je pense que les sujets de ces dernières années se sont éloignés de notre préoccupation majeure, l’ordinateur. Et sans que cette journée revête en quoi que ce soit un caractère publicitaire, je tiens à effectuer, dans les thèmes choisis, un retour à l’ordinateur.

01: Il y a là un parallèle frappant avec votre propre option, celle dont nous partions au début de cette interview.

Propos recueillis par Marielle Stamm

* Ce pourcentage de 16% se rapporte à la valeur installée des ordinateurs et non au nombre total des ordinateurs installés. Sur la part du marché d’Univac, voir nos prochains commentaires sur l’étude de l’institut d’automation et de recherche opérationnelle de Fribourg. (NDLR)