1966 – 1973
Premiers développements
Chapitre 1
À l'EPFL
En 1968, Jean-Daniel Nicoud retourna à l’EPFL, travailla avec Daniel Mange, et obtint son doctorat en 1970 sur les algorithmes de conversion de binaire en décimal, et inverse. Les Logidules, utilisant les boîtes d’un jeu électronique développé en Allemagne, ont été inventés pour démontrer la modularité de l’algorithme. Des démos plus spectaculaires ont été faites avec des élèves, chacun appliquant la formule pour une cellule. Avec des temps de réaction de 1 à 3 secondes pour chaque élève-cellule, les temps de propagation à travers le réseau étaient tout à fait visibles!
A cette époque, en 1968-70, l’étude des calculatrices digitales était un sujet de recherche au laboratoire d’Électronique, qui utilisait des modules logiques avec des douilles de 4 mm. Jean-Daniel Nicoud et Jean-Pierre Rufer développèrent une première calculatrice BIM (Binary Machine) au format A4, puis DEM (Decimal Machine) au format A5. Le projet MIM (Miniature Machine, format A6), qui devait utiliser 6 circuits intégrés développés au Centre Électronique Horloger, a été stoppé en 1971 quand une entreprise japonaise annonça une calculatrice avec trois circuits seulement.
En utilisant des circuits RTL, Jean-Daniel Nicoud construisit en 1971 la calculatrice de moyennes CM4 optimisée pour calculer les moyennes de notes avec un minimum d’actions sur le clavier. La CM4, premier prototype de DIDEL, a été vendue à une école locale et utilisée pendant plus de 10 ans. Un composeur de numéros de téléphones, le MEMOTEL, a été développé sous contrat en 1972. La mémoire était un registre à décalage et plus de 60 circuits intégrés étaient nécessaires. Les autres projets DIDEL étaient une interface pour stocker l’heure sur la bande de synchronisation d’un enregistreur Kudelski-Nagra et un brevet pour un lecteur de cartes vendu à Sodeco pour une application possible comme carte de téléphone.
Les activités de DIDEL furent gelées quand Jean-Daniel Nicoud a été nommé professeur à l’EPFL en 1973. Son nouveau laboratoire a été nommé Laboratoire de Calculatrices Digitales – LCD. Il a changé de nom en 1980 pour devenir le Laboratoire de Micro-informatique – LAMI.
De nombreux projets ont été entrepris par des étudiants de 1968 à 1974, avant le réel démarrage des activités autour des microprocesseurs, par exemple l’ordinateur série de J.-M. Bréchet et la calculatrice en virgule flottante de J. Léderrey.
Deux applications industrielles de l’Intel 4004 ont été développées par Jacques Léderrey en 1972 pour Oxy Metal Finishing à Genève. J. Léderrey a ensuite été engagé par OXY. Il a développé d’autres produits autour du 4004 et un système de développement efficace pour ce processeur.
Projets d’étudiants
De nombreux projets ont été entrepris par les étudiants au LAMI. Dans cette vidéo, Jean-Daniel Nicoud et son assistant Ronald Forster, expliquent l’importance du jeu dans l’apprentissage de la programmation « Les jeux offrent une motivation pour faire des programmes qui présentent un certain nombre de problèmes, difficiles à résoudre« . Le programme se présentait sous forme de petits trous dans une bande papier. Il fallait charger la bande pour exécuter le programme. Dans cet exemple, le travail de l’ordinateur était double, il devait dessiner et jouer correctement le morceau « Frère Jacques ».
21 mars 1979 – Dimensions | © RTS (tous droits réservés)
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