8 septembre 1975
A travers les halles de Oerlikon - Les grandes tendances
01 Informatique No. 349
Presque tous les constructeurs d’informatique implantés en Suisse, et beaucoup de ceux qui n’y sont que représentés, participent à la Büfa. Peu d’absents, en effet parmi les grands, si ce n’est Siemens et CDC (mais chez ce dernier constructeur, c’est systématique). Mais s’ils sont presque tous présents avec leurs plus récents modèles, peu d’entre eux ont choisi la Büfa pour annoncer en première mondiale, de nouveaux produits d’importance. Le Sicob est trop proche.
Seul Olivetti montre pour la toute première fois, les derniers de la gamme Audit, l’A4 et l’A6. Il est vrai que ces nouveaux modèles n’offrent pas de grandes surprises par rapport à leurs aînés.
Plusieurs tendances se dégagent après un premier tour d’horizon du salon. L’informatique est rentrée à la Büfa par le biais de l’organisation de bureau et de la comptabilité. Les premières préoccupations sont d’abord la gestion au niveau des petites et moyennes entreprises.
Les bas de gamme en vedette
Alors on expose petit, le bas de la gamme chez les principaux constructeurs, le 61 et !e 62 chez Honeywell, le 2903 chez ICL, le 90/30 chez Univac et aussi le 8200 chez NCR, le modèle 110 chez Singer, le DecDataSystem chez Digital.
Et même encore plus petit, les ordinateurs de bureau fleurissent à tous les stands, IBM 32 en tête. Viennent en rangs serrés, Burroughs, Hermès, Kienzle, NCR, Nixdorf, Olivetti. Et d’autres encore, Compudata, Hasler, Logabax, Ruf Praetor.
Des outsiders, les calculateurs programmables, chez Hewlett Packard et MAI, proposent de résoudre différemment les mêmes problèmes.
La saisie partout
Bien souvent d’ailleurs, on adjoint à ces petites machines une nouvelle vocation. Elles servent alors de terminal de télétraitement ou à la saisie décentralisée. Pourtant, pour la saisie, les terminaux ne manquent pas, malgré l’absence de MDS et d’Inforex. Chaque stand ou presque exhibe un nouveau modèle. Ainsi Burroughs, Digital, Hewlett, Kienzle, Nixdorf, NCR et Olivetti.
Les secteurs préférentiels
A la Büfa, Suisse oblige, les banquiers sont gâtés. Burroughs, Philips, NCR leur proposent différents modèles de terminaux bancaires.
Autre secteur privilégié, la distribution avec différents systèmes POS, aussi bien chez Litton-Sweda que chez NCR et Singer. Nouveau venu sur ce marché IBM dévoile ses atouts.
Quant aux produits suisses, où se trouvent-ils? Chez Hermès, bien sûr, qui montre la nouvelle version de son ordinateur. Mais encore, chez Longines, dont les premiers périphériques, imprimante et lecteur de marque optique, sont présentés sur le stand de Datamat.
Ainsi, malgré la récession qui menace aussi en Suisse le secteur informatique, attend-on beaucoup de cette vingtième Büfa.
Marielle Stamm
Les distractions de la Büfa
Visiter la Büfa n’est pas une sinécure! En fin de journée, vos pieds sont meurtris par les stations debout, vos bras sciés par l’abondante documentation et votre tête est farcie de bits, de caractères seconde, de milliards d’octets et j’en passe.
Alors offrez-vous un quart d’heure de détente ! Sur le stand Univac, vous pouvez aller jouer aux échecs. Votre rival s’appelle Chaos, programme enregistré dans « une drôle de machine » au centre de calcul de Zürich.
Savez-vous que le 1er septembre à 19 heures, Chaos affrontera dans une partie qui risque d’être mémorable, le premier joueur d’échecs suisse, Werner Hug?
Vous pouvez aussi aller « vous faire tirer le portrait » chez Honeywell. Une caméra vidéo enregistre votre image qui est ensuite convertie en instructions d’impression par l’ordinateur. Par surimpression multiple des différents caractères, les dégradés surgissent pour rendre votre portrait, ma foi, très ressemblant.
Avez-vous pris la peine de vous inscrire au « management quiz » organisé par Kodak? Si c’est le cas, vous pouvez devenir l’un des heureux gagnants d’une superbe montre à quartz Longines.