La saga du Vidéotex
Des débuts hésitants
Au pays de Sa Majesté, la Reine
Il était une fois la télévision et le téléphone. On décida de les marier. Les parents des fiancés s’appelaient Sam Fedida et la very british Post Office. On mit dans la corbeille de noces, des milliers, des millions d’informations issues des banques de données engrangées dans les ordinateurs du pays. Elles étaient destinées à satisfaire la curiosité des sujets de sa Gracieuse Majesté, la Reine. Le couple donna naissance à Viewdata, le premier système vidéotex européen. Hélas! Comme certaines unions très « people » contractées Outre-Manche, celle-ci ne fut pas, à proprement parler, une réussite. Et pourtant, sa descendante éloignée, une certaine Toile, connut, moins de vingt ans après, un succès fulgurant.
Viewdata sort de son île
Mais revenons à cette journée du 28 février 1978 où Viewdata fait son entrée en scène dans les salons très chics d’un cinq étoiles zurichois. Tout ce qui compte d’important en matière de télécommunications européennes, près de cent cinquante personnes triées sur le volet, parmi lesquelles toute la direction des PTT suisses, est là pour assister à ce lancement en fanfare. Pilotées par Sam Fedida lui-même et les émissaires de la Poste britannique, les démonstrations se succèdent sur douze écrans de télévision reliés directement par téléphone, à Londres.
Aujourd’hui, cela semble bien banal. Mais, il y a plus de trente ans, c’était un haut fait d’armes. Nouveau sésame, le mot télématique, qualifié à l’époque de « défi majeur de la fin du XXe siècle » et aujourd’hui quasiment tombé en désuétude, venait d’être inventé, en France, par Alain Minc et Simon Nora. Quelques scientifiques se reliaient déjà par téléphone à des banques de données pour obtenir l’information nécessaire à leurs travaux. Ils utilisaient des imprimantes mécaniques Télétype et devaient apprendre à maitriser les commandes complexes des systèmes d’exploitation de leurs ordinateurs. Mais l’entreprise restait ardue. Le génie de Sam Fedida, dont le nom est aujourd’hui complètement oublié, est d’avoir inventé une technique de requête par menu, facile à utiliser par le grand public. Monsieur Tout le monde n’aurait qu’à presser sur quelques touches d’un clavier pour trouver l’information recherchée en feuilletant les pages proposées sur son écran.
La Poste britannique va faire le reste en proposant Viewdata au grand public, dès l’année 1979. Si la motivation première est d’accroître le trafic téléphonique au Royaume Uni, l’ambition de rentabiliser le projet en monnayant son « know-how » à l’étranger est sous-jacent.
Pour assurer le succès de cet ambitieux système baptisé Prestel, du nom de la norme choisie par le Post Office, d’autres acteurs doivent entrer dans la danse. Dans un premier temps, on s’adresse aux fabricants de télévision. Leurs téléviseurs doivent être munis d’un adaptateur avec téléphone et mini-clavier pour le dialogue. Des terminaux en couleur ou noir-blanc pour des applications spécifiques, écoles, lieux publics sont également prévus. Il faudra encore attendre que les premiers micro-ordinateurs s’infiltrent dans les entreprises pour que les constructeurs de micro-informatique se sentent concernés. N’oublions pas, le premier IBM PC a été annoncé en août 1981!
Deuxième catégorie de protagonistes, les fournisseurs d’informations. Les donneurs d’informations traditionnels sont parmi les plus enthousiastes. Ainsi le très sérieux Economist a déjà retenu mille pages de Viewdata. D’autres domaines seront aussi proposés, la recherche d’un emploi, l’achat de livres ou la recherche d’un appartement de vacances. De nombreux intermédiaires vont ensuite se greffer sur ce marché qui promet d’être juteux, notamment les sociétés de services et les banques, ces dernières pour organiser le trafic des paiements par carte de crédit des pages consultées.
Les Britanniques repartent dans leur île. Leurs ambitions sont grandioses. Ils projettent un million d’utilisateurs et décident de subventionner les 1500 premiers. L’avenir de Viewdata est encore à inventer.
Les PTT suisses sont séduits
La direction bernoise du géant jaune (2) est séduite. A l’instar de ses homologues dans les pays limitrophes, elle décide de lancer son propre système Vidéotex, patronyme francisé de Viewdata. Toutefois la démarche reste helvétique, donc prudente. Qui va piano va sano. On se presse à petits pas. On s’entoure de toutes les garanties pour assurer la qualité du service. Qu’on en juge!
Les PTT suisses prévoient d’abord un essai pilote, il aura lieu dès février 1980, puis un essai d’exploitation dont la première phase sera amorcée en septembre 1983. Les deuxième et troisième phases débuteront en mars et mai 1984. Il faudra attendre le premier janvier 1987 pour que le Conseil Fédéral promulgue l’ordonnance officielle annonçant l’ouverture du service public Vidéotex. Neuf ans se seront écoulés depuis le grand show des Anglais, à Zurich. Neuf années durant lesquelles on a forgé une certaine expertise, mais où l’on a perdu beaucoup de temps par rapport aux voisins européens. En 1983, l’Allemagne a ouvert Bildschirmtext. La même année, l’annuaire téléphonique est proposé en France par le biais de terminaux minitel. Ce service, le seul qui survit encore en 2009, parmi tous les systèmes vidéotex qui ont essaimé sur la planète, fera de l’ombre au Vidéotex suisse, notamment en Suisse romande.
L’essai pilote
A Berne, on choisit le système Prestel, donc britannique, pour l’essai pilote. Cent cinquante fournisseurs d’informations ont répondu présents pour y participer. Ils se sont réunis au sein d’une association, la Svipa (Association suisse des fournisseurs d’informations Viewdata). Leur président, Jürg Dangel, s’adresse aux mille cinq cents participants qu’attire le premier forum vidéotex à Bâle, en septembre 1983. Il déplore le retard que prennent les PTT et se demande si l’essai d’exploitation est bien nécessaire. « Faut-il encore attendre pour ouvrir le service au public, alors que les voisins fourbissent les armes de la concurrence? » Autre sujet de préoccupation, le rôle des PTT. Les membres de la Svipa ne souhaitent pas que le géant jaune ait le droit de gérer lui-même des banques de données, à l’exception de l’annuaire téléphonique. Une telle extension de son monopole ne serait pas acceptable tant du point de vue social qu’économique. Enfin les coûts annoncés par l’entreprise bernoise sont trop élevés au goût des fournisseurs d’informations. Ils doivent s’acquitter du coût du raccordement au central vidéotex, du coût des connexions à l’arbre de recherche, des taxes du réseau Télépac (3), d’un abonnement par page d’entrée, des frais d’introduction des données dans l’ordinateur des PTT, sans oublier la taxe d’encaissement des renseignements payants. Car l’information suit un trajet complexe. Les pages sont éditées sur l’ordinateur du fournisseur d’informations, puis transmises à l’ordinateur des PTT qui les stocke dans un premier temps, puis les transfère, via Telepac, sur un ordinateur externe. Pour que ces informations reviennent chez le demandeur d’informations, qui est lui-même équipé d’un appareil récepteur, elles doivent repasser, toujours via Telepac, par l’ordinateur des PTT qui les stocke pour une durée indéterminée. Il s’agit donc d’une architecture encore centralisée et lourde. On est encore loin du maillage élégant de la future toile d’Internet.
L’essai d’exploitation
En septembre 1984, un an après, le deuxième forum vidéotex ne rassemble plus que 600 participants, toujours à Bâle. Les PTT qui avaient opté pour la norme des caractères Prestel dans un premier temps, ont changé leur fusil d’épaule et se sont ralliés pour les terminaux, à la norme européenne CEPT (Conférence européenne des postes et des télécommunications) qu’ont adoptée les PTT allemands.
De quoi s’agit-il? La norme Prestel, désignée ultérieurement Cept 3, est basée sur un affichage dit alphamosaïque dans lequel l’écran est divisé en 24 rangées de 40 cellules de caractères, soit environ mille caractères. Chaque caractère est défini par une matrice de deux points en largeur sur trois points en hauteur. Huit couleurs sont utilisées soit la combinaison des trois couleurs primaires. Dans la norme alphagéométrique, dite Cept 1, choisie en Suisse, la matrice passe à 120 points (10 x 2) et le nombre de couleurs affichable est de 256. Résultat, une bien meilleure qualité de l’image Les concepteurs de pages ne s’en priveront pas pour utiliser toutes ces possibilités graphiques, ce qui accroîtra sérieusement les temps de recherche. Le coût de fabrication des terminaux suisses, les Ceptel, est aussi plus élevé que celui des terminaux anglais ou français. Précisons que la norme des Minitels, dite Cept 2, est également alphamosaïque mais elle diffère légèrement de la norme Prestel car elle nécessite une mémoire additionnelle pour spécifier les caractères.
Avec un certain retard dû à ce changement de norme, trois fabricants, Loewe, Philips, Mupid arrivent sur le marché avec les décodeurs ad hoc. Les grands constructeurs d’informatique de l’époque (beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui) s’engouffrent aussi dans ce nouveau marché. L’exposition organisée dans le forum réunit une cinquantaine d’exposants parmi lesquels, NCR, Hewlett-Packard, IBM, Siemens, Bull, Nixdorf, Sperry. Ils proposent des cartes additionnelles pour transformer leurs micros en terminaux vidéotex. La mémoire de leurs PC permet de stocker les données recueillies, ce qui raccourcit le temps de consultation. Les micros servent à la fois à éditer et à rechercher les informations.
Aussi, c’est sans surprise que la nouvelle donne s’impose. Ce n’est pas un téléviseur chez soi, mais un micro-ordinateur au bureau que l’on branchera sur le Vidéotex. Nous ne sommes qu’en 1984 et les ordinateurs personnels n’ont pas encore envahi tous les foyers domestiques. Ce sont donc tout naturellement les applications professionnelles qui vont prendre le pas sur l’utilisation grand public prévue à l’origine. Premières cibles, les agences de voyage, les agences pour l’emploi, et encore les clients bancaires de Telekurs dont le système Fitex propose diverses informations boursières: le cours d’une vingtaine de titres, le cours des matières premières ou des métaux précieux.
Les PTT choisissent deux régions pilotes, Lausanne et Zurich, et sélectionnent 3000 abonnés pour participer à l’essai d’exploitation. Sans pour autant les subventionner. Chacun d’entre eux devra s’acquitter du coût de location de son modem, selon le modèle entre 30 et 50 francs par mois, paiera 7,50 francs l’heure de connexion à l’ordinateur central vidéotex et devra encore régler un abonnement pour le service fourni (jusqu’à 30 francs pour le modèle haut de gamme). A ce tarif-là, il faudra beaucoup de temps pour convaincre les trois mille abonnés visés.
Les moniteurs d’or
Septembre 1985, les congrès Vidéotex se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année, on y fait la part belle aux fournisseurs d’informations en leur distribuant des satisfecit pompeusement appelés Moniteurs. Ils sont en métal précieux calqués sur les médailles olympiques. On récompense les applications les plus créatives, voire les plus utiles. A tout seigneur tout honneur, Swissair obtient le Moniteur d’or. Le grounding (4) n’est pas encore à l’ordre du jour! Décerné par la chambre de commerce de Bâle, ce prix est attribué à la compagnie aérienne pour son programme de renseignements sur les départs des vols dans les aéroports de Zurich, Genève et Bâle. Son originalité réside dans la mise à jour en temps réel des données. Celles-ci sont insérées dans des masques préformatés contenant déjà une partie des informations. Le moniteur d’argent revient à Telmed, un service qui renseigne sur les pharmacies de garde, les services d’urgence ou encore les maladies tropicales. Le Crédit Suisse reçoit le moniteur de bronze pour le service de télébanking destiné à sa clientèle. Les viennent ensuite, sont la Coop avec un programme trilingue, la Société de Banque Suisse, l’Office du tourisme du Tessin, le Musée de la ville et de la cathédrale de Bâle.
Pendant ce temps, à l’étranger
C’est dans ce climat d’autocongratulation que les nouvelles des Vidéotex étrangers tombent. Le Bildschirmtext patine en Allemagne. On attendait 400’000 raccordements, on atteint péniblement les 30’000. Outre-Manche, l’objectif était le million, mais Prestel n’a engrangé que 59’000 utilisateurs. Seule la France semble tirer son épingle du jeu. Le million de Minitels est atteint grâce à l’annuaire téléphonique électronique proposé par le réseau Téletel. Les PTT français ont compris, avant les autres, qu’il s’agissait tout simplement de résoudre le problème de l’œuf et de la poule. Sans utilisateurs ou consommateurs, pas de trafic à grande échelle. Sans appareils bon marché, pas d’utilisateurs. Ces derniers ne seront bon marché que s’ils sont fabriqués en masse. Corollaire, il y aura suffisamment d’utilisateurs s’ils trouvent des informations en grande quantité. Il y aura suffisamment de fournisseurs d’informations s’il y a un très grand nombre de demandeurs.
En distribuant largement et en très grande partie gratuitement les minitels, principalement dans toute la Bretagne, les Français ont multiplié par cinq le trafic téléphonique des usagers. Une politique volontariste qui va porter ses fruits, Télétel est un succès. Surfant sur la vague, ils s’apprêtent à attaquer le marché suisse. Une première opération de charme a lieu à Genève, en avril 1986. Huit ans après les Britanniques à Zurich, ils investissent l’hôtel Beau-Rivage à Genève et organisent un mini Minitel show. Les choses ont bien changé depuis le lancement de Viewdata, en 1978. Les démonstrations se succèdent sans qu’un seul minitel tombe en panne. Une prouesse bien rare à l’époque. Les services aux concessionnaires Citroën ou aux clients du Videobanque du Crédit Commercial Français sont déjà opérationnels. La messagerie électronique que démontre une entreprise basée à Lyon, Sinfoni, emballe les auditeurs. Le dialogue y est intense entre demandeurs et fournisseurs d’informations. Or c’est là que le bât blesse en Suisse dont le Vidéotex ignore encore que le dialogue entre utilisateurs et fournisseurs d’informations ou entre les utilisateurs eux-mêmes est celui qui peut générer un maximum de trafic.
Les Romands n’ont pas attendu. En ce mois de mars 86, ils pianotent déjà sur 250 minitels, sans compter tous ceux qui ne sont pas agréés par les PTT et qui ont été achetés directement en France. On peut se procurer le modèle homologué (les PTT l’ont adapté au réseau suisse) chez Marfina qui vend le terminal pour la modique somme de 1’300 francs. Moins de la moitié du prix du terminal vidéotex Loewe, 2’990 francs! Toutefois les taxes de location mensuelles sont quasi identiques sur les deux terminaux, une cinquantaine de francs.
Quelques sociétés proposent à leurs clients des services sur Minitel. Le laboratoire Riotton communique les résultats de leurs analyses aux cabinets médicaux, la société Amiguet a ouvert un serveur sur lequel on peut acheter des micro-ordinateurs d’occasion. Enfin un grand projet se dessine dans les locaux du journal La Suisse. Jean-Claude Nicole, PDG du groupe Sonor qui chapeaute le quotidien genevois, ouvrira prochainement Suisstell, une banque de données d’informations similaire à celle des grands journaux parisiens. Il annonce aussi une messagerie.
Avant l’ouverture du service public
Face à cette offensive, le Vidéotex suisse fait encore pâle figure. L’ordonnance promulguant l’ouverture du service est restée coincée sur le bureau du Conseil fédéral. Elle ne sera effective que le 1er janvier 1987. « Vidéotex, un match au ralenti », titre le journal Informatique et Bureautique dans son numéro de décembre 1986. Les PTT ont déjà investi 50 millions de francs, l’industrie privée environ 100 millions, alors que le nombre de terminaux installés n’atteint même pas les 4’000 unités. Si l’on estime qu’une moyenne d’environ 6,5 personnes dans les entreprises et de 1,7 dans les foyers privés utilisent le même terminal, on atteint le chiffre maximum de 18’000 utilisateurs.
Un public beaucoup trop restreint pour les fournisseurs d’informations. Ceux-ci restent en majorité concentrés en Suisse alémanique. Ils seraient 268, à la veille de la mise en service, mais certains se cantonnent dans le wait and see et se bornent à proposer une page d’accueil en attendant des temps meilleurs. Les plus actifs continuent d’assister à la distribution des prix. Au forum vidéotex de Bâle, le quatrième du genre, qui a lieu en marge de la grande exposition Swissdata 86, le Moniteur d’or est attribué à Transpotel pour un service d’information international sur le trafic des marchandises, le Moniteur d’argent à Hallwag pour sa bourse de voitures d’occasion.
Du côté romand de la Sarine, quelques rares sociétés ont tenté l’aventure. Après l’Office du vin vaudois et Charles Veillon, fournisseurs de la première heure, Tel & Com a rassemblé ses banques de données au sein de Mediagram, qui fournit divers renseignements sur les media, les agences de publicité (avec un baromètre de leur créativité !), les cotations boursières des entreprises de communication, etc. Cette société fribourgeoise ouvre également Metis, une messagerie conviviale basée sur le principe du kiosque (5), à l’imitation du Minitel français. A Pully, près de Lausanne, la jeune société VTX est représentative de nouveaux acteurs sur ce marché. On les baptise serveurs. Ils complètent l’activité des fournisseurs d’informations et se font leurs intermédiaires auprès des PTT. Leur rôle est d’héberger les banques de données et d’assister leurs clients dans l’élaboration des services vidéotex. Ils servent aussi de points d’accès au réseau Télépac, une expérience utile lorsqu’ils prépareront la migration des mêmes applications sur Internet.
La cohabitation
N’anticipons pas. Sous la pression du Minitel, les PTT suisses on été contraints d’homologuer les terminaux français. Mais impossible de s’arrêter-là. Les utilisateurs ne veulent pas se contenter du marché national. La connexion des deux systèmes, Télétel et Vidéotex, ouvrirait un accès réciproque: banques de données suisses aux abonnés minitel, banques de données françaises aux abonnés vidéotex. Or, l’enjeu n’est pas le même. Pour passer de la norme Cept 1, avec ses 335 variantes de caractères et ses 4096 nuances de tons de couleurs, adoptée par la Suisse, à la Norme Cept 2 du Télétel, beaucoup moins élaborée sur le plan graphique, les PTT doivent installer un convertisseur ou transcodeur à l’entrée de leur central. Les fabricants CGE-Alsthom (France) et Standard Telephone (Suisse) procèdent à des tests. Des essais similaires soient en cours également entre les Français et les Allemands autour du Bildschirmtext.
Qui peut le plus, peut le moins, l’opération inverse s’avère plus rapide et plus économique. Il suffit d’équiper le terminal vidéotex d’un adaptateur de la taille de deux paquets de cigarettes. Ce Salto produit par Siemens permet de combiner les deux normes Cept 1 et 2 et équipera bientôt les terminaux Comtel que louent déjà les PTT suisses.